- En cas de doute sur la toxicité de la courge, il faut en goûter un petit morceau cru.
- Méfiez-vous des courges hybrides et prenez le temps de vérifier avant de passer à table.
- Des courges ornementales peuvent être vendues en magasin, pourtant elles sont dangereuses.
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Halloween : la fête pour jouer à se faire peur
La saison des citrouilles, butternut et potimarrons bat son plein. Mais, bien que toutes les courges soient belles, toutes ne sont pas bonnes pour autant. Certaines sont en effet toxiques et peuvent provoquer des « douleurs digestives »
, des « nausées »
, des « vomissements »
, « une diarrhée parfois sanglante »
, voire une « déshydratation sévère »
, précise l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Et puisque vous pouvez trouver ces courges amères en supermarché comme dans votre jardin, il vaut mieux être vigilant. Voici nos trois conseils pour consommer des courges sans prendre de risque.
Goûter un petit bout de courge en cas de doute
Qu’il s’agisse d’une courge achetée dans le commerce ou qu’elle vienne d’un potager, le réflexe doit être le même en cas de doute sur la toxicité du produit : il faut le goûter. L’Anses recommande ainsi de goûter un petit morceau de courge crue. Si le goût est amer, alors recrachez et ne mangez pas ce produit, car il est toxique. L’amertume présente est due aux cucurbitacines contenues dans la courge. Cette substance, particulièrement irritante, va provoquer des irritations en cas d’ingestion du produit. Même cuite, la courge restera dangereuse pour la santé parce que les cucurbitacines sont résistantes à la chaleur. Ces substances sont naturellement présentes dans certaines courges, souvent sauvages, qui les fabriquent pour se protéger des insectes prédateurs.
Vérifier s’il s’agit d’une courge hybride
Si vous faites pousser des courges comestibles dans votre potager, veillez malgré tout à les goûter crues, de temps en temps, afin de vous assurer qu’aucun goût amer n’est présent. Et pour cause, même si la courge est normalement comestible, un risque d’intoxication peut exister. Certaines courges peuvent en effet devenir « impropres à la consommation à la suite d’hybridations sauvages »
, explique l’Anses. Ce phénomène est possible lorsque des courges comestibles et des courges amères poussent dans un même environnement, c’est-à-dire dans le même potager ou dans des potagers voisins, et que les graines sont récoltées et semées d’une année sur l’autre. Leur apparence est souvent inchangée, ce qui peut baisser la vigilance des consommateurs. Une citrouille hybride aura donc le même aspect qu’une citrouille comestible. D’où l’importance de goûter, puisque c’est à l’amertume du produit qu’il est possible de reconnaître une courge hybride amère. Pour limiter les risques, l’Anses recommande par ailleurs de ne pas consommer de courge sauvage, qui aurait poussé spontanément. Il est également déconseillé de récupérer les graines des récoltes pour les ressemer l’année suivante. Acheter de nouvelles graines à chaque semence va en effet limiter les risques d’hybridation.
Attention aux courges ornementales
Ce mot ne vous dit peut-être rien, pourtant il est impératif de le connaître pour ne pas risquer d’être intoxiqué par une courge. Et pour cause, les courges ornementales sont toutes toxiques. Aussi appelées coloquintes, ces courges peuvent malgré tout être vendues en supermarché au rayon fruits et légumes. D’où l’importance de bien savoir que ce caractère ornemental fait d’elles des produits non comestibles, puisqu’il est toujours mentionné sur la courge avec une étiquette. Les coloquintes ne sont donc absolument pas destinées à être mangées, mais elles servent plutôt à décorer les intérieurs. En cas de doute, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un vendeur.




