dimanche, décembre 7

L’automne s’installe et, avec lui, le réflexe de rallumer les chauffages et d’allumer les cheminées pour affronter la baisse des températures. Pourtant, cette période de l’année cache un danger méconnu mais potentiellement mortel. Le neurologue Dr Bing a récemment alerté les foyers sur les risques liés au monoxyde de carbone, ce gaz toxique qu’il qualifie de « tueur silencieux ». Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux et relayée par le Mirror, le spécialiste explique que l’hiver représente la saison où les intoxications sont les plus fréquentes. La raison ? L’utilisation intensive des appareils de chauffage, souvent mal ventilés ou défectueux. « La plupart des gens ne réalisent pas qu’ils sont exposés avant qu’il ne soit trop tard », prévient-il. Ce gaz incolore et inodore se révèle particulièrement sournois : impossible de le détecter sans équipement approprié. Le monoxyde de carbone est un gaz toxique qui touche chaque année, en France, plus d’un millier de foyers, causant une centaine de décès par an.

Un mécanisme toxique qui prive le cerveau d’oxygène

Le monoxyde de carbone agit comme un poison invisible qui perturbe le fonctionnement vital de l’organisme. Selon les explications du Dr Bing, ce gaz empêche l’oxygène de se lier à l’hémoglobine, cette protéine du sang qui assure le transport de l’oxygène vers tous les organes du corps, y compris le cerveau. Sans oxygène, les cellules cérébrales commencent à souffrir rapidement. Les premiers symptômes apparaissent sous forme de maux de tête, de vertiges, de confusion ou encore de pertes de mémoire. Dans les cas les plus graves, les victimes peuvent avoir des convulsions. « Si ce n’est pas détecté et traité rapidement, cela peut conduire à des lésions cérébrales permanentes », avertit le neurologue, qui confie voir de tels cas chaque année dans sa pratique médicale. Le service de santé britannique NHS précise que ces symptômes ont une particularité : ils s’aggravent dans les espaces confinés et s’améliorent dès que la personne sort à l’extérieur. Cette caractéristique constitue un indice important pour identifier une intoxication potentielle mais malheureusement, beaucoup de personnes ne font pas le lien avant que la situation ne devienne critique.

Des gestes de prévention simples mais essentiels

Face à ce danger, des mesures préventives existent et peuvent sauver des vies. Le Dr Bing recommande en premier lieu d’installer des détecteurs de monoxyde de carbone dans chaque pièce équipée d’appareils de chauffage ou de cuisson fonctionnant au gaz, au bois, au charbon ou au fioul. Ces dispositifs d’alerte représentent la première ligne de défense contre les intoxications. Il insiste également sur l’importance de faire vérifier annuellement les systèmes de chauffage par des professionnels qualifiés. Les chaudières, cheminées et conduits doivent être entretenus régulièrement pour garantir leur bon fonctionnement et éviter toute fuite de gaz. Le spécialiste conseille aussi d’éviter l’utilisation d’équipements à gaz en intérieur et de maintenir une ventilation adéquate, même en hiver. Le risque s’accroît pendant la saison froide car les habitants ont tendance à calfeutrer leurs logements pour conserver la chaleur, réduisant ainsi la circulation d’air. En cas de suspicion d’intoxication, le NHS recommande d’arrêter immédiatement tous les appareils suspects, d’ouvrir portes et fenêtres, de sortir à l’air libre et de consulter un médecin en urgence. Si une fuite est suspectée, il faut contacter les services d’urgence spécialisés sans délai et ne pas réintégrer le logement avant l’intervention d’un expert.

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