samedi, octobre 26

Israël a lancé, dans la nuit de vendredi à samedi, des raids de représailles à l’attaque de missiles du 1ᵉʳ octobre menée par l’Iran sur son sol.
L’État hébreu a expliqué avoir frappé avec « précision » des cibles militaires sur le territoire de son ennemi, qui a confirmé ces frappes.
Voici ce que l’on sait de ces attaques et de leurs conséquences.

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Un an après l’attaque du 7 octobre en Israël

Une nouvelle escalade est-elle à craindre ? Ce samedi 26 octobre, Israël a attaqué avec « précision » des cibles militaires – sites de fabrication de missiles – sur le territoire iranien . Ces raids sont présentés comme une riposte à l’attaque menée par Téhéran le 1ᵉʳ octobre dernier sur le sol israélien. L’Iran a confirmé ces attaques ciblées et dit avoir, de son côté, procédé à une attaque de drone contre une « cible militaire » sur le nord d’Israël. Les États-Unis, alliés de Benyamin Nétanyahou, ont dit avoir été informés de cette attaque, mais ne pas être impliqués dans cette opération. Voici tout ce qu’il faut savoir sur celle-ci.

Quels sites ont été visés ?

Les premières détonations ont retenti vers 2h15 locales dans la nuit de vendredi à samedi, principalement à l’ouest de Téhéran, selon l’agence de presse officielle Irna, et dans deux autres provinces limitrophes de l’Irak. Les sites visés étaient des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens. L’armée israélienne a indiqué avoir mené des frappes « précises et ciblées », ce qu’a confirmé l’Iran.  

Après une série de six détonations rapportées dans la nuit par la télévision d’État, des détonations continues accompagnées de traînées lumineuses ont été entendues et vues depuis le centre de Téhéran par des journalistes de l’AFP. Les six premières explosions sont « liées à l’activation du système de défense aérienne contre l’opération du régime sioniste qui a attaqué trois sites en périphérie de Téhéran », avait indiqué la télévision d’État, en référence à Israël que la République islamique ne reconnaît pas.

Quelles conséquences ?

L’attaque israélienne a provoqué des « dégâts limités », selon l’Iran. « Aucun incendie ou explosion » n’a été signalé à la principale raffinerie de Téhéran, a précisé l’agence de presse locale Tasnim. 

Dans un communiqué, le porte-parole de l’armée israélienne a expliqué que ces frappes donnaient à Israël « une plus grande liberté d’action » dans l’espace aérien iranien. Dans les heures qui ont suivi, l’aviation civile iranienne a annoncé la suspension de tous les vols dans son espace jusqu’à nouvel ordre (avant d’annoncer une reprise du trafic). L’Irak voisin a également suspendu tout trafic aérien.

Pourquoi ces représailles ?

Israël dit avoir mené ces frappes en représailles à deux attaques iraniennes. Lors de la dernière et plus importante, le 1ᵉʳ octobre, l’Iran avait tiré sur Israël quelque 200 missiles , dont pour la première fois des projectiles de type hypersonique. Téhéran avait présenté cette offensive comme une vengeance après des frappes israéliennes au Liban qui ont tué, fin septembre, un général iranien et le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah , à la tête pendant plus de 30 ans de ce mouvement islamiste pro-Iran qu’affronte Israël au Liban. Les responsables iraniens avaient aussi invoqué une réponse à l’assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas. 

Une riposte annoncée

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait promis une riposte « mortelle, précise et surprenante » à l’attaque iranienne du 1ᵉʳ octobre. Le 14 octobre, le Washington Post affirmait que Benyamin Nétanyahou avait dit au président américain Joe Biden qu’il envisageait de frapper l’armée iranienne. 

Le rôle des États-Unis

Les États-Unis avaient donc été informés par avance par Israël de ces attaques contre l’Iran, mais ne sont pas impliqués dans l’opération, a confirmé un responsable de la défense américaine. Quelques jours auparavant, le chef de la diplomatie des États-Unis, Antony Blinken, avait déclaré qu’il était « très important qu’Israël réponde d’une façon qui ne crée pas une plus grande escalade ».

« Nous comprenons que les frappes ciblées d’Israël contre des cibles militaires en Iran constituent des manœuvres d’autodéfense et viennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1ᵉʳ octobre », a expliqué dans un communiqué Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain. « Nous exhortons l’Iran à cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade », a-t-il déclaré plus tard.

Les États-Unis craignent une nouvelle montée des tensions dans la région. Ces dernières semaines, le président américain Joe Biden avait appelé son allié israélien à épargner les sites pétroliers iraniens, tandis que le candidat républicain Donald Trump avait suggéré de viser les installations nucléaires de l’Iran.


J.F. avec AFP

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