dimanche, juillet 7

La porte-parole du gouvernement, sa suppléante et un militant de Renaissance ont été agressés mercredi soir à Meudon (Hauts-de-Seine).
Trois mineurs et un majeur ont été interpellés et placés en garde à vue.
Prisca Thevenot a déposé plainte.

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Élections législatives 2024

C’est la troisième candidate qui dit avoir été agressée pendant ces législatives. Après Hervé Breuil, candidat RN à Saint-Etienne, « chahuté » et « agressé verbalement », Marie Dauchy, candidate RN en Haute-Savoie, agressée mercredi matin sur un marché, Prisca Thevenot, 39 ans, porte-parole du gouvernement et candidate à sa réélection dans les Hauts-de-Seine, a été visée à son tour. L’élue, sa suppléante Virginie Lanlo, 56 ans, et un militant de Renaissance âgé de 28 ans qui l’accompagnaient qui déclarent disent avoir été visés par plusieurs individus. 

Les faits ont eu lieu mercredi soir à Meudon, dans les Hauts-de-Seine et ont suscité depuis de très nombreuses réactions. La rédaction de TF1info fait le point sur ce que l’on sait de cette affaire. 

Pris pour cible lors d’un collage d’affiches

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C’est au cours d’un collage d’affiches à Meudon dans le cadre des élections législatives et sur des panneaux publicitaires, que les trois membres du parti Renaissance expliquent avoir été pris pour cible.

À leur arrivée sur place, les fonctionnaires ont retrouvé Mme Lanlo et le militant assis sur le rebord d’un trottoir. Après avoir relaté ce qu’il venait de leur arriver, les deux ont désigné deux individus présents sur place comme étant des membres du groupe les ayant attaqués.

Que s’est-il passé ?

Au Parisien ce jeudi, Prisca Thevenot explique que « tout s’est passé très très rapidement car la police nationale qui devait patrouiller dans le secteur est arrivée en moins de 5 minutes ». Selon les déclarations de la ministre que la rédaction de TF1/LCI a pu consulter, celle-ci a indiqué qu’elle et son équipe s’apprêtaient à quitter ce lieu de collage quand la situation a dégénéré. 

Deux filles filmaient avec leur téléphone portable l’équipe de campagne quand un troisième individu est arrivé et a arraché l’affiche qui venait d’être collé sur le panneau publicitaire. Les militants ont alors fait savoir au groupe qu’il était interdit de détériorer ces affiches mises en place sur un support prévu à cet effet. L’individu aurait alors été agressif verbalement et physiquement, et aurait refusé de rendre l’affiche en question. Il aurait ensuite demandé aux deux filles présentes d’aller chercher du monde, avant de s’éloigner, et de revenir avec une vingtaine de personnes, « presque tous vêtus de sombre et se montrant agressifs ». 

Il aurait peu après, selon Mme Thevenot, asséné un coup de trottinette au visage du militant. Sur place, les policiers constatent en effet que celui-là présente une déformation au niveau de la mâchoire, a des difficultés à parler, et à ouvrir la bouche. Les pompiers sont immédiatement contactés pour le prendre en charge.

Une autre militante, suppléante et élue à la mairie de Meudon, a également été ciblée. Appelée par Mme Thevenot au moment de l’agression, celle-ci qui se trouvait à proximité est rapidement arrivée sur place en voiture. Après avoir klaxonné pour faire fuir les individus, elle a été visée à son tour. Selon la porte-parole du gouvernement, le même individu a en effet frappé le pare-brise de Mme Lanlo avec sa trottinette. Celle-ci a alors quitté l’habitacle et s’est retrouvée sur la voie publique. Le même homme l’aurait alors frappé sur le corps, occasionnant une plaie saignante au niveau du bras et des douleurs dans la jambe.

Les deux victimes physiquement agressées ont été transportées à l’hôpital.

Quatre personnes interpellées

Suite à ces faits, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête en flagrance confiée à la DTSP 92 (Direction territoriale de la sécurité de proximité des Hauts-de-Seine) pour des faits qualifiés de « violences commises en réunion avec arme, et de violences sur un élu public en réunion et avec arme (par destination) ». Prisca Thevenot a déposé plainte. 

« Quatre personnes, trois mineurs et un majeur, ont été placées en garde à vue dans ce cadre », précise le parquet. Selon nos informations, les gardés à vue sont âgés de 15, 16, 17 et 20 ans. Le principal agresseur est le seul majeur. Il est défavorablement connu des services de police. Ce dernier a été identifié notamment grâce à une vidéo filmée par la ministre et qui montre une partie de l’agression. D’autres témoins ont également filmé la scène. La mesure de garde à vue peut durer jusqu’à 48 heures. 


A.S avec Guillaume Chieze

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