L’engouement suscité par la montagne s’accompagne d’une accumulation de déchets.
Des randonneurs décident de consacrer quelques heures de leur promenade au nettoyage des sites.
Le JT de 20H a accompagné les bénévoles qui s’adonnent à la préservation du paysage.
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Initiatives environnementales
Pas de randonnée, ni de repos au programme. À la place, ces touristes ont décidé de faire une session ramassage de déchets.
« Ce sont des vacances, ce n’est pas du tout une corvée », lance une randonneuse en affirmant que cela fait aussi partie du jeu. En tant que vacancier, dit-elle, il faut contribuer pour que la montagne reste propre.
Difficile d’imaginer qu’à 2700 mètres d’altitude, au milieu des montagnes, se trouvent de nombreux débris. Et c’est pourtant vrai. Certains ont été abandonnés sur place par les promeneurs et d’autres sont réapparus avec la fonte des neiges. « On a beau être passé trois ou quatre fois, il y en a toujours », se désole un bénévole en désignant son sac rempli de poubelles. « Là, on a de l’alu… ça, c’était une bouteille de plastique juste avant et puis une canette, encore de l’alu… », énumère-t-il. On est dans une zone où les gens pique-niquent donc c’est sûr qu’on va trouver pas mal de déchets ».
« Quand on voit ce paysage, on n’a pas envie de le laisser moche »
À la fin d’une séance, chacun pèse sa collecte du jour : « Hop, 3 kilos 6 ! », note cette bénévole. Au total, ils ont ramassé 400 kilos d’ordures et plus de 700 mégots en une matinée. Et tout cela rien qu’autour de Val-d’Isère. Sur place, un vacancier souligne l’importance de repartir avec sa poubelle : « Quand on voit ce paysage, on n’a pas envie de le laisser moche », dit-il. Des valeurs que certains essayent d’inculquer à leurs jeunes enfants. « La dernière fois, et bah, j’avais vu des déchets par terre et je les avais ramassés pour les mettre à la poubelle », témoigne une petite fille au micro de TF1.
Chaque été, des millions de Français partent en vacances à la montagne et y laissent des traces sur leur passage. Au Sixt-Fer-à-Cheval (Haute-Savoie), des panneaux ont été installés pour sensibiliser les randonneurs.
Un passage répété sur le sol va, dans un premier temps, écraser les plantes, les tuer et anéantir leur système racinaire.
Un passage répété sur le sol va, dans un premier temps, écraser les plantes, les tuer et anéantir leur système racinaire.
Thibaut Van-Rijswijk, garde technicien à la Réserve Naturelle de Sixt-Fer-à-Cheval.
Même si les promeneurs ne le savent pas toujours, les déchets ne sont pas les seuls à dégrader la montagne. Les chaussures de marche et les bâtons ont aussi des conséquences sur la nature. « Un passage répété sur le sol va, dans un premier temps, écraser les plantes, les tuer et anéantir leur système racinaire », explique Thibaut Van-Rijswijk, garde technicien à la Réserve Naturelle de Sixt-Fer-à-Cheval. En plus, « ça va tasser le sol » qui risque de devenir très dur ensuite.
Le ramassage des fleurs et l’affluence des compagnons canins s’ajoutent aux facteurs qui participent à la détérioration des écosystèmes en altitude. Jusqu’à 5 000 personnes arpentent les sentiers chaque jour.
Pour limiter les dégâts, certains offices de tourisme mesurent l’affluence et proposent aux promeneurs de visiter un autre site quand il existe un risque de surfréquentation.