Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Au Cameroun, l’émotion reste vive après le décès d’Anicet Ekane, ce premier décembre. Sa famille a engagé un bras de fer avec les autorités autour de l’autopsie du corps de l’opposant.
Selon notre source qui a requis l’anonymat, la célérité de cette procédure d’autopsie était quasi obligatoire sur le plan médical, notamment afin de garantir la fiabilité des résultats. l’Autre option, indique la même source, aurait été de traiter la dépouille au formol, mais elle aurait compliqué l’autopsie ultérieure et aurait rendu les prélèvements sanguins moins sûrs.
Instruite par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé, l’opération s’est déroulée en l’absence de la famille du disparu ou de ses avocats. Ce 3 décembre, dans une vidéo devenue virale, l’une des sœurs d’Anicet Ekane a redit l’opposition ferme de la famille pour cette autopsie, faisant part de leur suspicion sur la sincérité de la démarche et réclamant la présence de médecins légistes indépendants.
À Douala, où résidait Anicet Ekane. Le siège de son parti, le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), est devenu comme un lieu de pèlerinage. Des militants et anonymes éplorés y affluent continuellement depuis lundi premier décembre, jour de son décès, dans l’attente d’une date pour la tenue des obsèques.
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