La grande majorité des amandes sont produites en Californie, dans des champs immenses.
Mais cette culture est menacée par la sécheresse et les producteurs ont donc dû trouver des solutions.
Le 20H de TF1 s’est rendu sur place.
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Le 20H
C’est un spectacle qui a lieu une fois par an : la floraison des amandiers habille la Californie d’un manteau blanc. C’est le début d’un long processus qui va durer huit mois, de février à novembre, avant que l’arbre ne donne ses premiers fruits. Christine Gemperle est productrice pour la deuxième plus grande coopérative agricole de Californie. Dans quelques semaines, ses 5000 arbres seront prêts pour la récolte. Une fois récoltées, la grande majorité des amandes californiennes se retrouvent sur nos tables pour l’apéritif, dans le lait d’amandes, mais aussi dans nos produits cosmétiques.
« La Californie a un climat méditerranéen : un hiver humide et un été très sec. Ça permet d’avoir une très bonne maturation des amandes », détaille Christine Gemperle.
La solution de la plantation « régénératrice »
Les chiffres autour de l’amande californienne sont ahurissants : on compte près de 6000 fermes à travers tout l’État, ce qui représente près de 283.000 hectares, soit l’équivalent de 560.000 terrains de foot. La Californie produit à elle seule près de 80% des amandes vendues dans le monde entier.
Mais cette suprématie de l’amande californienne atteint ses limites. Car l’État connaît des périodes de sécheresse historique et l’amande est l’un des fruits les plus gourmands en eau dans le monde : il faut en moyenne 4 litres pour une seule amande. Depuis 10 ans, les producteurs ont été contraints par l’État de réduire leur consommation d’eau de 25%. Alors, les agriculteurs comme Christine Gemperle adoptent un arrosage plus moderne. Elle sait toutefois qu’à l’avenir, sa production va automatiquement baisser et son exploitation se réduire.
Les cultivateurs d’amandes n’ont plus le choix : ils doivent se réinventer pour adopter une agriculture durable. Exemple dans une ferme familiale située à Denair, à trois heures de San Francisco. On nous y montre, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article, une plantation dite « régénératrice ». « Nos terres ont en permanence un couvert végétal qui permet de préserver les minéraux jusqu’aux racines. Cette couche permet aussi d’absorber l’eau quand il pleut, comme une éponge. On ne veut pas que l’eau s’écoule, on veut la préserver là où elle est », détaille Vanilla, productrice au sein de la Burroughs Family Farm.
Cet engrais naturel sur le sol est arrosé en permanence au goutte-à-goutte pour le maintenir humide uniquement au pied des amandiers. Cette méthode a permis de réduire de moitié la consommation d’eau dans cette exploitation.