samedi, juin 29

Une infirmière de l’hôpital de Bayeux (Calvados) âgée de 49 ans a été mise en examen pour empoisonnement notamment.
La quadragénaire avait mis un sédatif dans une cafetière de l’hôpital, s’intoxiquant et intoxiquant ses collègues.
Elle a été placée sous contrôle judiciaire.

Pour justifier son geste, elle a expliqué qu’elle était en proie à une grande fatigue et qu’elle voulait « dormir » mais n’a pas dit pourquoi elle avait entraîné ses collègues avec elle. Mercredi, une infirmière de l’hôpital de Bayeux (Calvados) âgée de 49 ans a été mise en examen « des chefs d’empoisonnement, administration de substances nuisibles et vol », a indiqué le procureur de la République de Caen, Joël Garrigue, après que plusieurs de ses collègues ont été pris de malaises quelques jours plus tôt. 

Face aux enquêteurs, la quadragénaire a reconnu avoir déversé dans la cafetière de la salle de pause de son service un puissant sédatif qu’elle dit avoir dérobé le jour même dans l’établissement.

Le parquet avait requis son placement en détention provisoire, mais elle a finalement été placée sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’exercer toute activité de soin ou de service à la personne, ainsi que de se rendre au centre hospitalier de Bayeux.

L’Hypnovel, un anesthésique puissant

C’est le 19 juin 2024 que les faits se sont produits. Ce jour-là, deux infirmières et deux aides-soignantes de l’hôpital de Bayeux étaient prises de malaises après avoir consommé ensemble du café.  Les victimes avaient rapidement repris connaissance après avoir reçu un traitement approprié. « Un lien était immédiatement établi avec la disparition de plusieurs ampoules de médicaments, dont de l’Hypnovel, dans un véhicule du SMUR de Bayeux, le 9 juin » puis dans un service de l’hôpital le 19 juin, indique M. Garrigue.

Des analyses avaient d’ailleurs mis en évidence la présence, dans les urines des victimes et dans la cafetière de la salle de pause, de Midazolam, un anesthésique contenu dans l’Hypnovel.

Le planning a permis d’identifier l’auteure présumée

Les investigations ont permis de faire un rapprochement avec des malaises similaires survenus en octobre 2017, toujours à la suite de la consommation de café par des agents de l’hôpital. « L’exploitation des différents plannings permettait d’identifier une des infirmières de l’établissement comme ayant été présente lors des deux vols de médicaments » et lors des malaises de 2017 et du 19 juin, explique le procureur de Caen.

Les images de vidéosurveillance montrent en outre que, le 19 juin, l’infirmière de 49 ans était restée plusieurs minutes dans la salle de repos où se trouvait le café contaminé, qu’elle avait ensuite bu en compagnie de ses trois collègues.


A.S avec Marie Belot

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