La SNCF a décidé d’augmenter les amplitudes horaires de huit grandes gares des Hauts-de-France.
Mais elle supprime dans le même temps une partie des guichets.
Une décision qui ne passe pas pour les clients comme pour les agents rencontrés par TF1.
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Le 13H
À 7h30 ce lundi matin, les usagers étaient nombreux en gare de Valenciennes (Nord). Mais en pleine heure de pointe, les clients ont eu la mauvaise surprise de trouver les guichets fermés. Ils ont dû se reporter sur les bornes automatiques, ce qui n’a pas manqué d’agacer certains. « Elles sont très souvent en panne. Donc il m’arrive parfois de prendre mon billet à l’intérieur du train et bien sûr, à chaque fois, je paye une amende », regrette un usager dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article.
Pourtant, la SNCF avait annoncé qu’à partir de ce lundi 7 octobre, l’amplitude horaire des guichets de huit grandes gares de la région Hauts-de-France (Arras, Béthune, Boulogne, Calais, Douai, Dunkerque, Lens et Valenciennes) serait augmentée. Au lieu d’être ouverts de 9 heures à 17 heures, ils le seront de 6 heures à 20 heures. Mais sans embauche supplémentaire. Conséquence : seuls deux guichets seront disponibles au lieu de quatre .
Une dégradation des conditions de travail pour les agents
Une mauvaise idée pour les agents, qui ont décidé de faire grève pour marquer leur mécontentement. « La clientèle est de plus en plus exigeante et de moins en moins patiente, et ça va évidemment allonger les files d’attente et ça va générer de l’énervement au niveau de la clientèle, et du stress pour nous », explique Sarah Pinna, agent de guichet depuis près de 30 ans. « D’une bonne nouvelle, d’un service de qualité qu’on doit à nos usagers, on voit passer la dégradation des conditions de travail et à un service de piètre qualité pour les usagers « , ajoute Marc Lambert, secrétaire régional du syndicat Sud-Rail, à l’initiative de la mobilisation, aux côtés de la CGT.
Sur les huit gares concernées par la réduction du nombre de guichets, la moitié d’entre eux est restée fermée ce lundi. L’attente était donc plus longue pour les clients. « S’il y a un besoin urgent d’un billet, un départ immédiat s’il y a la queue, hier, par exemple, les automates grandes lignes ne fonctionnaient pas. Voilà, c’est ça le problème », résume un usager.
La SNCF a touché une enveloppe de 3 millions d’euros de la région pour l’embauche de personnels supplémentaires. Elle n’a pas souhaité répondre à nos questions. Alors que les guichets restent priorisés par certains clients, la Fédération nationale des usagers a souligné qu’aujourd’hui, seule une gare sur quatre propose encore ce service.
