Cruffin, crookie, brookie… les pâtisseries hybrides ont conquis le marché.
Les boulangeries redoublent d’inventivité pour créer de nouveaux mélanges.
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LE WE 20H
Il existe le croissant, le muffin, mais aussi une fusion des deux : le cruffin. Il y a aussi le mélange audacieux entre un pain au chocolat et du brownie. Mais, la star de l’année est le crookie depuis la publication d’une vidéo de l’influenceur Johan Papz qui a fait 3 millions de vues sur les réseaux sociaux. « Il y a une boulangerie qui fait un croissant avec un cookie à l’intérieur et je ne suis pas au courant », explique l’influenceur qui affirme que « c’est une dinguerie ».
Le crookie est né dans la Maison Louvard à Paris, il y a deux ans. « Comme ça a tellement buzzé, je mets le chocolat qui, pour moi, est le meilleur du marché« , affirme Stéphane Louvard, le gérant, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de l’article. Une pâte à cookie travaillée ajoutée à un croissant croustillant, voici sans doute la recette du succès. « J’ai toujours été surpris qu’on vende autant de cookies. Le croissant, c’est ce qu’on vend le plus en boulangerie. Ce jour-là, je me suis dit ‘deux trucs ensemble qui se vendent bien, je vais faire un truc avec‘ », relate le boulanger.
5,90 euros pour un crookie
Jusqu’à 1200 crookies vendus chaque jour. Pour tenir le rythme, il a embauché deux personnes. En boutique, le crookie coûte tout de même 5,90 euros, un prix justifié par la main-d’œuvre importante. Qu’importe, c’est à la mode.
Beaucoup l’ont découvert grâce aux réseaux sociaux. « J’ai vu les cookies-croissants sur Instagram. Il fallait que je les goûte« , déclare une cliente. « J’avais vu ça sur TikTok donc du coup, j’ai toujours voulu tenter parce que j’adore les cookies et j’adore les croissants« , témoigne une acheteuse.
Le mélange est assez calorique. « C’est comme un bon repas. On est bien content, c’est satisfaisant, c’est la générosité« , s’enthousiasme une autre cliente. Quant à la gourmandise, elle répond : « C’est ça qu’on veut, ça réchauffe le cœur. »
« C’est ultra-gourmand »
Les viennoiseries « 2 en 1 » sont toujours plus nombreuses sur les réseaux sociaux, ce qui a donné des idées à un boulanger installé dans une commune de 2000 habitants dans le Gard. À l’heure où tout le monde dort, il crée plusieurs fois par mois des fusions.
« Ça m’est venu comme ça cette nuit. Il me restait des chutes de viennoiseries, des chutes de brioches et avec, j’ai fait du brownie. Allons–y ! Pas de perte, antigaspi, on recycle. Le moelleux de la brioche, le croustillant de la viennoiserie et évidemment la gourmandise du brownie, c’est ultra-gourmand« , explique Sébastien Mancuso, gérant de la boutique Au levain qui bulle. Ce matin-là, il propose trois créations hybrides que sa fille est la première à gouter. « C’est juste un tout petit peu épais le chocolat« , précise-t-elle.
Ces nouveautés permettent de se démarquer et de rajeunir sa clientèle. « Généralement, quand on voit qu’il y a du changement, ça nous attire. On vient plus souvent et on a tendance à gouter les nouveautés quand elles sont là donc c’est important« , affirme une cliente. Si les clients aiment, les viennoiseries entreront dans la gamme.
« Des pâtisseries tendance dans les cinq années à venir »
Certains vont encore plus loin en ne proposant que des produits « 2 en 1 ». « Le brookie se compose de la fusion d’un brownie et d’un cookie« , dit Jérémie Minassian, co-fondateur de Brookie Me en empilant un cookie sur un brownie avant la cuisson. Déclinés en une douzaine de goûts, ils se vendent entre 3,50 et 5 euros.
Sortis d’école de commerce, c’est l’intelligence artificielle qui leur a soufflé cette tendance des fusions. « On a fait une étude de marché et a demandé de l’aide aussi à l’intelligence artificielle. Elle a montré que les pâtisseries de fusion allaient être des pâtisseries tendance dans les cinq années à venir« , explique le commerçant. Après six mois d’ouverture, ils prévoient déjà d’ouvrir une nouvelle boutique.
