vendredi, juillet 5

Marie-Pierre Arfel et Françoise Boutteaux, deux randonneuses françaises très aguerries, ont disparu il y a plus de trois semaines sur l’île grecque de Sikinos.
Les recherches entreprises par les autorités pour tenter de les retrouver sont au point mort.
Les proches de ces deux femmes doutent désormais de la thèse de l’accident, comme elles l’ont confié au 20H de TF1.

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Le 20H

Qu’est-il arrivé à Marie-Pierre Arfel, 64 ans, et Françoise Boutteaux, 73 ans, deux randonneuses françaises qui se sont rencontrées en Grèce lors de leurs vacances sur l’île de Sikinos ? Depuis le 12 juin, elles sont portées disparues. À 2000 km de là, à Cogolin, dans le Var, Sandrine Contassot et Laurie Delmas, deux très proches amies de Marie-Pierre, tentent d’appeler quotidiennement le chef de la police locale. Mais sa réponse est toujours la même : « Malheureusement, nous n’avons pas de nouvelles. Tout ce que je peux vous dire, c’est que les recherches se poursuivent. Il y a une équipe qui inspecte l’île », leur dit-il. 

La France ne peut dépêcher des secours français sans demande officielle de la Grèce.

Quai d’Orsay

« Elles sont introuvables. C’est comme si elles s’étaient envolées. Deux personnes, quand même, sur une île qui n’a pas de végétation haute, qui n’a pas de forêt… », s’interroge Sandrine. Une île qui a déjà été ratissée, quadrillée par des équipes cynophiles et un hélicoptère. Pour obtenir des réponses, Sandrine et Laurie ont contacté l’ambassade de France et le ministère des Affaires étrangères et leur ont proposé de financer elles-mêmes l’envoi sur place d’une équipe française de secouristes. 

Pour toute réponse, le quai d’Orsay leur a affirmé que « ce sont les autorités grecques qui sont souveraines dans la conduite des opérations de recherches ». « La France ne peut dépêcher des secours français sans demande officielle de la Grèce (…) L’ambassade de France en Grèce n’a pas de pouvoir d’enquête, mais relaie systématiquement vos demandes », ont ajouté les autorités françaises.

Face à ce refus, les deux femmes se « sentent un peu abandonnées ». « On essaie de faire à notre niveau, de se dire qu’on ne veut pas laisser tomber, qu’on veut rester accrochée au moindre espoir », reconnait Laurie. 

« Une mauvaise rencontre ? »

Les deux amies ont pu accéder aux dernières photos enregistrées par Marie-Pierre sur son ordinateur la veille de sa disparition. On y voit notamment le tracé d’un itinéraire de randonnée sur l’île qui laisse penser que la sexagénaire avait minutieusement préparé sa sortie. Pour Sandrine et Laurie, la piste du simple accident est donc de moins en moins crédible. 

« Une randonnée avec deux personnes qui se blessent en même temps, ça paraît quand même très peu plausible. S’il y en a une des deux qui se blesse, pourquoi l’autre ne peut aller chercher de l’aide ? La thèse peut-être d’un enlèvement, la thèse d’un accident qui aurait été masqué, on ne sait pas. Une mauvaise rencontre ? », se demande Laurie. 

Comment expliquer alors que Françoise Boutteaux ait donné un signe de vie deux jours après sa disparition ? Une photo où on la voit seule, allongée sur le sol. Elle l’a envoyée au gérant de son hôtel avec un message en anglais : « je suis tombée ». L’hôtelier lui répond : « envoyez-moi votre position ». Et depuis, c’est le silence radio. Pourrait-il s’agir d’une mise en scène pour duper les enquêteurs ? Une tierce personne, mal intentionnée, aurait-elle pris possession du téléphone ? Pour l’heure, aucun élément ne permet de conforter la piste criminelle.  


V. F | Reportage TF1 : Julien Garrel, Audrey Lalli et Christine Guérard

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