vendredi, juin 21

François Hollande a annoncé samedi être candidat aux élections législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire.
Une décision qui « révolte » son ancien Premier ministre.
Sur LCI, Manuel Valls a dénoncé une alliance « profondément immorale et choquante ».

Lorsqu’il était encore à l’Élysée, on disait de François Hollande qu’il « ne devrait pas dire ça ». Voilà que désormais, « il ne devrait pas faire ça ». Invité ce samedi 15 juin sur LCI, Manuel Valls n’a pas épargné l’ancien président de la République après l’annonce de sa candidature en Corrèze avec l’étiquette du Nouveau Front populaire. Une alliance décrite comme « incompréhensible » par son ancien Premier ministre.

« C’est une erreur, ça me choque »

S’il reconnait que « c’est sa liberté », ce n’est pas avec grand enthousiasme que Manuel Valls a réagi à cette candidature surprise. Bien au contraire. « C’est incompréhensible, c’est une aberration, cela me révolte d’une certaine manière », a-t-il lancé sur notre plateau. Avant de s’en expliquer. Après avoir rappelé « le respect et l’affection » qu’il porte à l’ancien chef de l’État, il a en effet accusé François Hollande de « participer à un mensonge ». À savoir, donner l’illusion qu’il fait partie d’une gauche capable de gouverner. « Aujourd’hui, dans cette alliance, le parti fort, ça reste La France insoumise. Donc sur le projet économique, social, budgétaire, c’est du matraquage fiscal. Sur les questions de sécurité et d’immigration, c’est n’importe quoi. Et le pire du pire, c’est la politique étrangère », a énuméré l’ancien Premier ministre. « Si François Hollande sait tout ça, sans le penser, c’est qu’il participe à un mensonge », a-t-il conclu, après s’être engagé à « faire attention aux mots » utilisés.

Pour celui qui voit le Nouveau front populaire comme une alliance « profondément immorale et choquante », l’ancien chef de l’État aurait donc mieux faire de se présenter « en candidat libre ». Sur le plateau de LCI, celui qui a échoué à se faire élire sous l’étique La République en marche en 2022 a fini par exprimer sa « déception » de voir « un président de la République avec des valeurs » s’allier « avec ceux qui n’ont cessé de le critiquer ». 


F.S.

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