Des frissons pour Halloween? Vous êtes au bon endroit… Amateurs d’affaires sordides, vous serez sans doute séduits par Le Monstre de Florence de Leonardo Fasoli et Stefano Sollima revisitant l’un des cold cases les plus célèbres d’Italie sur Netflix, ou bien retrouvez le « Boucher de Plainfield » dans Monstre: L’histoire d’Ed Gein, la franchise – désormais célèbre – de Ryan Murphy.
En quête d’expériences? Partez plutôt au cinéma pour imaginer en direct le fil narratif de Burgers Sanglants ou explorez une maison hantée du point de vue d’un toutou avec Good boy. Avide de classiques revisités? Ne bougez pas (de votre canap’), la série préquelle Ça: Bienvenue à Derry rejoue l’univers de Stephen King et le clown le plus traumatisant des États-Unis. Petite sélection concoctée par nos soins et il y en aura pour tous les goûts.
Ça: Bienvenue à Derry, d’Andrés Muschietti, Barbara Muschietti et Jason Fuchs (HBO Max)
Derry, État du Maine, 1962. Les ruelles semblent calmes, la banlieue coquette – pour ne pas dire plan-plan – mais gare à la moisissure! Car au ciné comme à la télé, des enfants disparaissent et personne ne comprend vraiment pourquoi. Cette série préquelle signée Andy Muschietty – déjà réalisateur des longs-métrages Ça (2017) et Ça, chapitre 2 (2019) – revient, cette fois, sur les origines de l’Ogre de Derry, bien avant la formation du Club des Ratés.
L’univers de Stephen King est transposé dans une Amérique en pleine Guerre froide, devenue complètement parano (on le devient aussi). Bill Skarsgård enfile à nouveau le costume de Grippe-Sou, sa gestuelle cassée et son regard en biais pour nous malmener dans des épisodes toujours plus angoissants. Pas de doute: « Ça » fait très peur. S.H.
Conjuring: L’Heure du jugement, de Michael Chaves (en salles)
Les célèbres époux Warren (Vera Farmiga et Patrick Wilson), amoureux comme au premier jour, s’en seraient bien passés. Mais leur fille Judy les amène à secourir, une dernière fois paraît-il, une gentille petite famille hantée par les démons. Les voilà donc sur les traces de la (réelle) affaire Smurl, l’un des cas paranormaux les plus glaçants ayant secoué les États-Unis dans les années 80. Pour son dernier tour de piste, Conjuring: L’Heure du jugement mêle, là encore, drame familial et horreur brute et vintage.
Et avec réussite. L’ultime volet de la franchise de Michael Chaves a totalisé l’impressionnant score de 2,3 millions d’entrées depuis sa sortie le 10 septembre, signant au passage le deuxième meilleur démarrage de l’histoire pour un film d’horreur dans l’Hexagone, derrière Scream 3 en 2000. Intrigant? Ragoûtant? Bonne nouvelle, un mois et demi après sa sortie, le blockbuster de Warner Bros. est encore programmé dans un grand nombre de cinémas ce week-end. E.A.
Mercredi, de Tim Burton (Netflix)
Trois ans après un premier chapitre qui a pulvérisé tous les records sur Netflix, Jenna Ortega retrouve son personnage iconique pour faire face à une série de meurtres perpétrés dans son école, tandis que son frère Pugsley la rejoint sur les bancs de la Nevermore Academy.
Loin du triangle amoureux et des clichés de la teen-série qui ont marqué la saison 1, Tim Burton tente une intrigue rythmée et y imprime plus franchement sa signature visuelle. Si on peut reprocher des passages décousus – en particulier les histoires avec les parents Addams -, la tentative se révèle plutôt réussie. En bonus: Lady Gaga (ou son fantôme?) y fait même une apparition. Pour notre plus grand plaisir. S.H.
Le Monstre de Florence, de Leonardo Fasoli et Stefano Sollima (Netflix)
Un Beretta calibre 22. Seize meurtres. Et un tueur en série jamais identifié. La nouvelle série signée Leonardo Fasoli et Stefano Sollima (Gomorra, Sicario) revient en quatre épisodes sur une affaire qui a traumatisé toute une génération d’Italiens. Entre 1968 et 1985, huit couples isolés se retrouvent dans des lieux publics – de manière intime – et se font assassiner.
La terreur sévit dans ces petits villages bucoliques de Toscane où tout le monde se connaît et se dévisage. Derrière les coupables idéaux, qui est le véritable assassin? Chaque épisode explore une piste, donne la parole à un suspect, sans trancher pour autant – et c’est par cette construction que la série séduit. Si le programme s’est hissé n°1 de Netflix en moins de 24 heures, il n’est pas exempt de polémiques. Des familles de victimes franc-comtoises ont depuis dénoncé un traitement sensationnaliste de leur douleur. S.H.
Good boy, de Ben Leonberg (Shadowz)
En mars dernier, Indy, un chien au regard mielleux et innocent, apparemment doux comme un agneau, a marqué le tapis rouge du festival SXSW à Austin. Depuis, le Retriever de la Nouvelle-Écosse a inondé les réseaux sociaux. Le héros de ce film d’horreur de l’Américain Ben Leonberg a même eu droit à afficher son museau sur le grand écran, grâce à une sortie express le temps d’un week-end, les 10 et 11 octobre derniers. Mais Good boy débarque ce vendredi sur Shadowz, la plateforme de streaming dédiée aux films d’horreur.
Tourné à hauteur de toutou, ce premier long-métrage raconte comment Indy, installé dans une maison forestière isolée – peut-être hantée -, fait tout pour sauver son maître, un type pâlot, peureux et rongé par la maladie. Sur le site américain Rotten Tomatoes, l’œuvre, que le cinéaste a tournée avec son propre chien sur 400 jours étalés sur trois ans, est créditée de 89 % d’avis positifs et figure même parmi les films d’horreur les plus déchirants de 2025. Immanquable donc. E.A.
Les Burgers sanglants, de Camille Duvelleroy (en salles)
MK2 innove. En cette soirée d’Halloween, la société de distribution, d’aucuns diraient avant-gardiste, propose une expérience de cinéma totalement inédite: une comédie d’épouvante interactive Les Burgers sanglants, diffusée en direct au cinéma et simultanément sur la chaîne Twitch d’Arte, ce vendredi, à 19 heures précises. Et pendant trois heures – avec introduction et débrief.
L’enjeu? Tisser soi-même l’intrigue narrative du film – et décider qui survivra à la nuit de noces sanglante – grâce à des sondages diffusés en temps réel sur les smartphones, et animés par le streamer Ponce. À la croisée du jeu vidéo et du cinéma, le long-métrage de Camille Duvelleroy sera diffusé dans une trentaine de salles en France, mais tourné et capté en live depuis les plateaux à Metz. E.A.
Monstre: L’histoire d’Ed Gein, d’Ian Brennan (Netflix)
Après Dahmer et Les Frères Menendez, Netflix poursuit son exploration des crimes les plus saugrenus des États-Unis, et consacre la troisième saison de sa série Monstre, à Ed Gein, fermier tueur et voleur de cadavres, qui a sévi dans le Wisconsin dans les années 1950.
Surnommé le « Boucher de Plainfield », cet homme, incarné à l’écran par Charlie Hunnam et dont la figure a inspiré plusieurs films tels que Psychose, Massacre à la Tronçonneuse, Maniac ou encore Le Silence des agneaux, pillait les sépultures ou tuait des femmes pour récupérer leurs organes et leur peau afin d’en faire des objets de décoration dans sa maison. Frissons à souhait, mais mieux vaut avoir l’estomac bien accroché. C.L.
Article original publié sur BFMTV.com








