mercredi, novembre 27

Jair Bolsonaro a « participé activement » à un projet de coup d’Etat en 2022, selon un rapport de police.
L’objectif de l’ex-président brésilien d’extrême droite ? Empêcher le retour au pouvoir de Lula, son successeur de gauche.

L’opération « Poignard vert ». C’est le nom donné à un projet de coup d’Etat visant à empêcher le retour au pouvoir de Lula après l’élection de 2022. Un projet auquel a participé l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro , selon un rapport de police publié mardi.

« Les éléments de preuve obtenus tout au long des investigations ont montré sans équivoque que Jair Bolsonaro a planifié (…) et a pris part de façon directe et effective aux actes d’une organisation criminelle qui avait pour objectif un coup d’État qui n’a pas eu lieu en raison de circonstances allant contre sa volonté« , détaille le rapport de police.  

« Le terme « coup d’État » n’a jamais fait partie de mon lexique »

Selon le rapport, l’ancien chef de l’État avait également « pleinement conscience » de l’opération « Poignard vert » qui visait à assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes après l’échec du dirigeant d’extrême droite dans sa tentative de réélection face à Lula. L’ancien chef de l’État (2019-2022) avait également « pleinement conscience » d’un projet présumé d’assassinat de Luiz Inacio Lula da Silva, d’après ce rapport de plus de 800 pages. 

Jair Bolsonaro, 69 ans, a toujours clamé son innocence et s’est dit à plusieurs reprises victime de « persécution politique ». « Le terme « coup d’État » n’a jamais fait partie de mon lexique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse lundi. Mais les enquêteurs assurent que M. Bolsonaro avait « pleinement conscience » et avait « participé activement » aux « actes clandestins visant à abolir l’État de droit démocratique« .

Le rapport publié mardi réclame l’inculpation de Jair Bolsonaro et de 36 autres personnes, pour la plupart des militaires. Le document a été remis au parquet et c’est au procureur général de la République, Paulo Gonet, que revient la décision d’engager ou non des poursuites.

La semaine dernière, une opération policière liée à cette vaste enquête s’était soldée par l’arrestation de quatre militaires et d’un policier, soupçonnés d’avoir fomenté ce plan de triple assassinat, qui était censé avoir été perpétré avant l’investiture de l’actuel président de gauche, le 1ᵉʳ janvier 2023.


T.G.

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