
Le ministre délégué à l’industrie, Sébastien Martin, a affirmé, vendredi 12 décembre, qu’il « ne laisse pas tomber » Brandt, et estime qu’il est possible « d’imaginer un nouveau projet industriel », au lendemain d’une décision de justice ordonnant la liquidation judiciaire du groupe d’électroménager.
« Je ne laisse pas tomber le sujet Brandt », a déclaré le ministre. « Il y a un site industriel qui est présent, il y a des savoir-faire qui sont présents et donc la capacité d’imaginer un nouveau projet industriel sur ce site », a-t-il affirmé sur TF1.
Le tribunal des activités économiques de Nanterre a prononcé, jeudi, la liquidation judiciaire du groupe centenaire d’électroménager Brandt, qui employait quelque 700 personnes, notamment près d’Orléans, où se trouve le principal site industriel du groupe, avec 350 salariés. La justice a rejeté un projet de société coopérative et participative (SCOP), soutenu par le groupe Revive, qui devait permettre de sauver au moins 370 emplois.
« D’ici la fin de l’année, on va se revoir avec les acteurs locaux pour essayer de rebâtir un projet. Un autre projet peut-être, un projet sérieux, tout aussi sérieux que celui-ci, avec plus d’investisseurs privés sans doute aussi », a ajouté Sébastien Martin.
« Il y a eu peu de partenaires bancaires »
Il n’a cependant pas écarté, dans un premier temps, l’échéance du plan social. « On accompagnera les salariés pour faire en sorte que ce plan social soit bien construit », a-t-il assuré, ajoutant compter sur les entreprises « dynamiques » du bassin d’emploi d’Orléans, pour permettre à des salariés de Brandt de retrouver un emploi.
A l’annonce de la décision du tribunal, jeudi, le ministre de l’économie et des finances, Roland Lescure, et Sébastien Martin, ont rappelé que l’Etat et les collectivités avaient mobilisé une vingtaine de millions d’euros, et déploré que « les autres acteurs indispensables » n’aient « pas souhaité se positionner pour sauver Brandt », désignant, sans les nommer, les banques.
« Il y a eu peu de partenaires bancaires, c’est vrai », a déclaré, vendredi, Sébastien Martin, qui déplore que, « face à l’urgence de la situation, on [n’ait pu] faire un peu mieux, un peu plus vite » que selon les procédures habituelles.
« Je suis prudent, mais il reste encore une possibilité après la liquidation judiciaire », a renchéri Serge Papin, ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat, dans le même temps vendredi, sur Europe 1. « Les banques qui font défaut actuellement, (…) en voyant le sérieux et la robustesse d’un projet alternatif, pourraient peut-être s’engager », a-t-il ajouté.




