samedi, décembre 6

  • L’État s’est dit « prêt » à apporter cinq millions d’euros dans un projet de reprise en Scop de Brandt, a annoncé lundi le ministre délégué chargé de l’Industrie.
  • Alors que l’avenir du groupe d’électroménager est incertain depuis son placement en redressement judiciaire, quelque 300 emplois pourraient être sauvés grâce à ce projet.

48 heures avant une audience décisive devant le tribunal des activités économiques de Nanterre mercredi, l’État s’est dit « prêt » à apporter cinq millions d’euros dans un projet de reprise en Scop du groupe d’électroménager Brandt, dont l’avenir est incertain depuis son placement en redressement judiciaire.

Quelque 300 emplois, sur les près de 700 que compte le groupe en France, pourraient être sauvés grâce à ce projet, a annoncé lundi le ministre délégué chargé de l’Industrie Sébastien Martin. « Soit on pense qu’on va pouvoir garder tout le monde, mais il n’y a pas d’avenir », soit on est prêt à accepter qu’il y ait un recentrage de la stratégie de l’entreprise », a ajouté ce dernier.

« Au bord du gouffre »

Ce projet est soutenu par le groupe Revive (dont le patron est Cédric Meston, aussi cofondateur de HappyVore), qui « vient en soutien de la Scop ». Parmi les autres projets déposés, aucun ne propose de sauver les deux usines du groupe, situées près d’Orléans et à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, selon des sources concordantes dont des élus locaux.

« On est au bord du gouffre, c’est la seule issue pour sauver des emplois », a affirmé Cyril Aubert, secrétaire CFTC du comité central social et économique de la marque. Selon lui, près de 20 millions d’euros seraient nécessaires pour relancer l’activité de Brandt, qui ne pourra plus payer les salaires après le 15 décembre. « Il va maintenant falloir convaincre les investisseurs privés d’ici à l’audience », a-t-il dit.

Depuis le placement de Brandt en redressement judiciaire, l’avenir de l’entreprise, qui appartient depuis 2014 au groupe algérien Cevital et réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires, est plus qu’incertain. Sa production est presque à l’arrêt.  Outre les deux usines en France, en Centre-Val de Loire, le groupe possède un centre de service après vente (SAV) en région parisienne, à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). 

La direction du groupe centenaire, qui paraissait pourtant résolument optimiste au lancement de la procédure, ne souhaite plus s’exprimer avant l’audience.

A. LG avec AFP

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