lundi, septembre 30

La bousculade avait fait 159 morts, le 29 octobre 2022, lors de la célébration d’Halloween à Séoul.
Un ancien chef de la police de quartier vient d’être condamné à trois ans de prison.
C’est le premier gradé reconnu coupable de ne pas avoir empêché la catastrophe.

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Séoul endeuillé par une bousculade géante

C’est une des catastrophes les plus graves qu’ait connu le pays. Dans la soirée du 29 octobre 2022, un mouvement de foule avait fait 159 morts et 133 blessés dans des ruelles de Séoul. Un tribunal sud-coréen a condamné à trois ans de prison l’ancien chef de la police d’un quartier de la capitale sud-coréenne, lui reprochant de n’avoir pas empêché la bousculade. 

Ce soir-là, des dizaines de milliers de personnes, pour la plupart des jeunes entre 20 et 30 ans, étaient sorties pour célébrer la première fête post-Covid dans le quartier populaire d’Itaewon. Mais la soirée a tourné au drame lorsqu’un grand nombre de personnes se sont déversées dans une ruelle étroite et en pente, où se situent bars et clubs, entraînant la mort par écrasement de dizaines de personnes. 

Un risque ignoré ?

Lee Im-jae, l’ancien chef de la police du quartier de Yongsan a été reconnu coupable de ne pas avoir pu empêcher cet accident. Il s’agit du premier officier de police à être condamné pour son rôle direct dans la catastrophe. « Il était prévisible qu’il y aurait une foule de personnes dans l’allée en pente d’Itaewon et un potentiel grave danger pour la vie et la sécurité physiques des personnes présentes lors du week-end d’Halloween en 2022″, a déclaré le tribunal du district ouest de Séoul dans son jugement.

Le gouvernement épargné

Un autre ancien policier , responsable du centre d’urgence de la police de Yongsan, a été condamné à deux ans de prison pour les mêmes motifs. Le tribunal doit également rendre un autre verdict ce lundi concernant un ancien fonctionnaire local, Park Hee-young, chef du bureau de la circonscription de Yongsan au moment de l’accident, pour des accusations similaires. Plus tôt cette année, deux anciens hauts fonctionnaires de police ont été emprisonnés pour avoir détruit des preuves liées à l’accident, représentant les premières condamnations en rapport avec cet épisode. 

Juste après la catastrophe, les deux policiers auraient ordonné la suppression de quatre rapports de police internes qui avaient identifié avant l’incident des problèmes de sécurité quant à une éventuelle surpopulation dans la zone, a jugé le tribunal. Kim Kwang-ho, l’ancien chef de l’agence de la police métropolitaine de Séoul, a aussi été jugé et attend son verdict pour négligence professionnelle ayant entraîné des blessures ou la mort.

Seuls des fonctionnaires locaux ont été poursuivis en justice à la suite de l’accident. Aucun membre du gouvernement n’a démissionné ou fait l’objet de poursuites, malgré les critiques des familles des victimes. 


F.Se avec l’AFP

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