« Je ne suis pas Jean-Michel Blanquer, ni Nicole Belloubet ». Lors de sa passation de pouvoirs avec sa prédécesseure Anne Genetet, l’ancienne Première ministre et désormais ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne l’avait assumé: elle n’est pas « une spécialiste » des sujets éducatifs et de recherche.
« Je ne crois pas qu’on attende d’un ministre qu’il soit spécialiste de ses sujets », a-t-elle réaffirmé ce dimanche 5 janvier, invitée de BFMTV.
« Je ne suis pas Jean-Michel Blanquer, ni Nicolas Belloubet mais je comprends largement les enjeux de l’Éducation nationale », a-t-elle martelé, soulignant qu' »on peut aussi reprocher à ceux qui sont spécialistes d’être des techno(crates) ».
Six ministres en trois ans
En mettant en avant son histoire personnelle – elle a été pupille de la Nation -, Élisabeth Borne a affirmé que l’Éducation nationale est « quelque chose qui (lui) tient à coeur ».
Depuis 2022, six ministres se sont succédé rue de Grenelle, ce que les organisations syndicales voient comme un manque de considération pour le portefeuille. « On a besoin de stabilité et ça sera un des grands enjeux de la rentrée politique », a-t-elle souligné.
Autre sujet de préoccupation: le projet de suppression de quelque 4.000 postes à l’Éducation nationale, prévu dans le budget 2025. « Ce sont des discussions qu’on a au sein du gouvernement (…) Je souhaite que mon ministère ait tous les moyens nécessaires », a assuré la nouvelle ministre, affirmant se « battre » contre ces suppressions.
Quant au « choc des savoirs », initiative initiée par Gabriel Attal, Élisabeth Borne en assume la nécessité. « Depuis la rentrée, il y a des groupes de besoins », qui feront l’objet d’une « évaluation qui sera rendue au mois de mars ». « On accompagne les élèves en fonction de leurs besoins », a-t-elle assuré, délaissant le terme de « groupes de niveaux », qui avait braqué les syndicats.
Article original publié sur BFMTV.com