mardi, novembre 26

Le Black Friday 2024 est officiellement lancé ce vendredi 29 novembre.
Cette date séduit chaque année de plus en plus en France pour faire ses courses de Noël.
Mais selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, les « vraies bonnes affaires » seraient finalement rares.

C’est un rendez-vous incontournable importé des États-Unis en France il y a une quinzaine d’années. Si le « Black Friday » s’est décliné au fil du temps en « Black Week » voire « Black Month », cette journée de promotions se déroule traditionnellement le dernier vendredi du mois de novembre et la date tombe donc cette année, ce vendredi 29 novembre. De plus en plus plébiscité dans l’Hexagone, ce défilé d’offres promotionnelles est attendu par des millions de Français chaque année qui y voient une opportunité d’entamer leurs achats de Noël à prix réduit . Mais est-ce véritablement le cas ? Pas forcément, avertit l’association de consommateurs UFC-Que Choisir qui a comparé près de 65.000 offres en ligne en 2023 et conclut à un « effet poudre aux yeux ».

 « -50 %, -40 %… les propositions alléchantes ne manquent pas. Pourtant, à regarder de plus près les offres de l’année passée, l’enthousiasme est à consommer avec modération », avertit sur son site l’association qui a publié les conclusions de son étude, exemples à l’appui. 

Des smartphones 56% plus chers qu’une semaine plus tôt

S’agissant des smartphones par exemple, parmi les 17.000 offres scrutées sur les principaux sites marchands en novembre 2023, plus de la moitié (56%) affichaient des tarifs supérieurs à ceux de la semaine précédente. Quant à l’autre moitié, elle ne bénéficiait que d’une baisse « mesurée », conclut l’UFC-Que Choisir. 

« Au global, sur l’ensemble des articles analysés, l’écart de prix au moment du Black Friday était de -1,6 % par rapport à la moyenne de ceux constatés au mois de novembre, soit une remise toute relative », peut-on ainsi lire.

Le constat est globalement le même en matière d’ordinateurs portables, bien que les promotions se concentrent surtout le lundi suivant le Black Friday, avec un écart de prix de -1,9 % en moyenne observé par rapport à la moyenne des prix de novembre. 

En ce qui concerne les téléviseurs, l’association a relevé une remise certes moins relative, mais qui demeure modeste, avec -3,7 % de réduction en moyenne par rapport à la moyenne de novembre. Enfin, pour ce qui est de l’électroménager, la baisse moyenne par rapport au mois précédent n’atteint -0,5%, détaille l’association de consommateurs. 

Pourquoi ce décalage entre ce qui est affiché et la réalité ?

Ce décalage entre les réductions spectaculaires vantées par les commerçants et la réalité s’expliquerait par le fait qu’il est question de comparaisons avec un prix de référence, et non de vraies remises, explique l’UFC-Que Choisir, évoquant « une législation beaucoup trop permissive » à l’égard du vendeur. 

Ce dernier « est à peu près libre de choisir le tarif de référence qui lui convient (celui d’un concurrent, pratiqué par le passé, de catalogue, etc.), à la seule condition de mentionner son origine. Le pourcentage de baisse sur le montant appliqué est ainsi calculé par rapport à ce fameux prix de référence. Plus il est élevé, plus la promotion sera impressionnante », détaille l’association sur son site.

Quels conseils pour éviter les fausses promos ?

Dans ce contexte, l’association invite, avant d’acheter, à rechercher chez les concurrents la référence du produit souhaité pour se faire un avis sur l’intérêt de la promotion.

Pour rappel, lorsque la source du prix de référence n’est pas indiquée, cela n’est pas légal et rend invérifiable la remise indiquée qui n’est donc pas forcément fiable. Les mentions « prix conseillé par le fabricant », « prix chez un concurrent » ou encore « prix pratiqués sur notre site » doivent aussi mettre la puce à l’oreille du consommateur comme le signe de potentielles pratiques commerciales trompeuses dissimulant de fausses bonnes affaires. 


Audrey LE GUELLEC

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