mercredi, janvier 8

2024 est une des années les plus pluvieuses jamais enregistrées dans l’Hexagone.
Des records absolus de pluviométrie ont été battus dans de nombreuses villes, annonce Météo-France.
L’alternance de plus en plus fréquente d’étés très secs et d’hivers très pluvieux inquiète les experts.

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L’année 2024 en France, une des plus chaudes jamais mesurées derrière les pics récents de 2022 et 2023, a aussi été l’une des plus pluvieuses, avec des records annuels battus dans plusieurs villes de la moitié nord, selon le bilan actualisé de Météo France publié mardi. « Certaines villes n’avaient jamais connu autant de pluies sur un an depuis le début des mesures, comme à Paris (901,1 mm de précipitations), Melun (994,9 mm), Blois (905,6 mm), Le Mans (960,9 mm) ou Saint-Nazaire (1.106,1 mm) », indique Météo-France.

7ᵉ année la plus pluvieuse

Dans la capitale, les mesures de précipitations de la station historique du parc de Montsouris remontent à 1873 et le record précédent datait de l’an 2000. Moins anciennes, les autres stations citées remontent à 1945 pour le Mans, 1957 pour Saint-Nazaire, ou 1990 pour Blois. Ces records s’inscrivent dans une année « marquée par de nombreuses intempéries et des épisodes de précipitations intenses« , rappelle l’agence météorologique. 

« Avec plus de 1075 mm en moyenne sur le pays, soit un excédent de +15%, 2024 devrait être la septième année la plus pluvieuse depuis 1959 », conclut le communiqué. La Corse est la seule région à connaître un déficit de pluies sur l’année. Gorgés d’eaux, « les sols sont restés plus humides que les normales pendant huit mois, du jamais vu depuis plus de trente ans », avec de lourdes conséquences pour l’agriculture, relève encore le bilan.

Un avant-goût de l’avenir ? Pas forcément, car, selon les projections climatiques pour la France, les « précipitations resteront très variables et leur évolution sur le long terme, à l’échelle nationale, est très incertaine ». Météo-France s’attend toutefois à « une hausse des précipitations en hiver et une baisse en été », soit une répartition annuelle défavorable pour l’agriculture ou la prévention des crues.

2024 s’inscrit aussi dans les annales en raison d’une chaleur hors norme, pour la troisième année d’affilée : la température moyenne nationale a été de 13,9°C en 2024, qui la classe ainsi au 4ᵉ rang des années les plus chaudes depuis le début des mesures nationales en 1900. 2024 est seulement précédée en France par l’année record de 2022 (14,5°C), presque égalée en 2023, et par 2020.

« Signe du changement climatique, 9 des 10 années les plus chaudes en France sont postérieures à 2010 », souligne Météo-France. Mais la température de 2024, année record au niveau mondial, ne devrait pas rester exceptionnelle longtemps : Météo-France s’attend à ce qu’elle soit dépassée dans le pays « plus d’une année sur deux » d’ici à 2050, compte tenu de la trajectoire actuelle des gaz à effet de serre émis par l’humanité.


F.Se avec AFP

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