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Une journaliste de BFM-TV,  à Vesoul, le 31 janvier 2018.

En grande pompe, BFM-TV célébrait, jeudi 27 novembre, ses 20 ans lors d’une soirée anniversaire dans les locaux à Paris, où se pressaient journalistes et anciens collaborateurs. Tristan, un correspondant régional, qui souhaite rester anonyme, n’a pas, lui, été invité. « Pourtant, sur le terrain, je trimballe mon micro recouvert d’une bonnette aux couleurs de la chaîne. Il m’est arrivé de dormir dans ma voiture, de me faire insulter et brocarder​ en son nom », souligne le journaliste reporter d’images (JRI).

Depuis une quinzaine d’années, Tristan travaille à plein temps pour la chaîne d’information continue par l’entremise d’Atlantel Image Maximum Vidéo (AIMV). Cette agence de presse audiovisuelle bordelaise, filiale du quotidien Sud Ouest, emploie quatre journalistes en CDI et une dizaine de journalistes rémunérés à la pige, installés à Toulouse, à Nantes, à Montpellier et à Bordeaux, pour suivre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, l’actualité de 34 départements.

Mais, fin septembre, AIMV s’est vu notifier la fin de son contrat de sous-traitance au 31 décembre 2025. « Comme pour tout prestataire, nous avons appliqué la procédure habituelle : notification dans les délais, évaluation de nos besoins et étude des offres disponibles sur le marché. Cette décision répond à l’évolution de nos besoins éditoriaux et à l’exigence d’efficacité d’une chaîne d’information en continu », explique la direction de BFM-TV. « La sous-traitance audiovisuelle est une pratique courante et encadrée, et la part de BFM-TV dans l’activité d’AIMV reste limitée »​, se défend-elle. Conséquence : les correspondants, salariés d’AIMV, travailleront pour les autres clients de l’agence, tels que M6 et TF1.

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