lundi, décembre 8
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le 7 décembre 2025.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé dimanche 7 décembre prévoir de passer « très bientôt » à la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, parrainé par les Etats-Unis, tout en relevant que cela sera « difficile ».

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« Nous avons discuté de la manière de mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza. (…) Nous avons terminé la première phase (…). Ensuite, nous attendons très bientôt de passer à la deuxième phase, qui est plus difficile ou tout aussi difficile », a déclaré M. Nétanyahou, à l’issue d’une rencontre avec le chancelier allemand, Friedrich Merz, à Jérusalem.

M. Nétanyahou a rappelé que, conformément à la première phase de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas devait restituer à Israël un dernier corps d’otage retenu à Gaza, celui de l’Israélien Ran Gvili. La deuxième phase de l’accord qui s’appuie sur le plan de paix du président américain, Donald Trump, prévoit le désarmement du Hamas et la démilitarisation de Gaza, a rappelé le premier ministre. Elle inclut aussi le déploiement d’une force internationale sur le territoire palestinien, et le retrait de l’armée israélienne.

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Invité à la Maison Blanche

M. Nétanyahou a également annoncé qu’il rencontrerait Donald Trump une nouvelle fois durant le mois de décembre. Son bureau avait annoncé le 1er décembre qu’il avait été invité à la Maison Blanche, après que les deux dirigeants s’étaient entretenus par téléphone.

« Il y a une troisième phase, qui consiste à déradicaliser Gaza, quelque chose que beaucoup pensaient impossible. Mais cela a été fait en Allemagne (…), cela peut être fait à Gaza aussi, mais bien sûr, le Hamas doit être démantelé », a ajouté M. Nétanyahou.

« Il faut maintenant que cela aboutisse », lui a répondu le chancelier allemand, Friedrich Merz, en affirmant que l’Allemagne contribuera à la reconstruction de Gaza et au rétablissement de la paix. « Le Hamas ne peut jouer aucun rôle à Gaza », a-t-il souligné.

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Samedi soir, Khalil Al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, a déclaré que le mouvement islamiste était prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l’armée israélienne. Il a en outre refusé le déploiement d’une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le Hamas.

Soutien réaffirmé de l’Allemagne à Israël

M. Merz est arrivé samedi pour une visite diplomatique en Israël, la première depuis sa prise de fonctions, destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays, après des frictions au sujet de la guerre menée dans la bande de Gaza et des violences de colons juifs extrémistes en Cisjordanie occupée. Il a également rencontré des anciens otages ayant la nationalité israélo-allemande, Ziv et Gali Berman, enlevés lors de l’attaque du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre, le 7 octobre 2023. Le chancelier allemand a réaffirmé le soutien de l’Allemagne à Israël à plusieurs reprises dimanche et affirmé que « Gaza ne d[evait] plus représenter une menace pour Israël ».

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« L’Allemagne doit défendre l’existence et la sécurité d’Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit », a déclaré le chancelier au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem, en mettant en avant « la responsabilité historique durable » de son pays dans l’extermination de 6 millions de juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Sa décision prise en août de décréter un embargo partiel sur les exportations d’armes de son pays vers Israël face à l’intensification des bombardements sur Gaza avait fortement déplu aux autorités israéliennes. « Les actions de l’armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes et nous y avons réagi », mais « nous avons également constaté qu’à ce jour il n’y a fondamentalement aucune divergence [entre nous] », avait déclaré samedi M. Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. « Israël a le droit de se défendre car c’est la seule façon de garantir son droit à exister », a-t-il encore dit.

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Le Monde avec AFP

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