vendredi, mai 17

Le contrôle de casque obligatoire lancé le 1er mars dernier ne se fait pas sans dommages. La police est mise en cause, accusée par l’opinion de « dérives et de brutalité ». Des incidents ont été filmés et diffusés sur les réseaux obligeant la direction générale à prendre la parole et sanctionner ses agents. Mais les critiques ne s’estompent pas.

Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan

Les dénonciations contre la police sont allées crescendo avec trois incidents qui ont choqué l’opinion ces quinze derniers jours. Le premier à Natitingou où une vidéo a montré un homme à terre roué de coups de matraque et de coups de rangers dans les côtes.

Deuxième incident, également filmé, où on voit un policier accroché à la portière ouverte d’un bus, l’agent en uniforme dispute le volant avec le conducteur pour tenter de l’immobiliser. À bord, des passagers affolés hurlaient.

Et puis ce mercredi à la périphérie de Cotonou, un maçon est mort, après avoir chuté de sa moto. Un bus lui a roulé dessus. Encore une affaire de contrôle. En réaction, la population a brûlé des pneus et bloqué la voie Cotonou – Porto-Novo.

On apprend que la hiérarchie policière a puni trois policiers à Cotonou ; les auteurs de la bastonnade de Natitingou sont en détention provisoire et seront jugés le 24 avril avec l’auteur de la vidéo.

L’opinion désapprouve la détention de ce dernier et critique toujours la police sur les réseaux et sur les radios. Un député du camp Talon est également contre.

Un numéro vert de la police est ouvert pour enregistrer les plaintes.

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