vendredi, novembre 15

Une justice qui « persécute[rait] » Marine Le Pen et qui serait dans une forme de « vengeance » à son égard. Dans une lettre aux adhérents du RN, révélée par RTL et consultée depuis par BFMTV, Jordan Bardella a dénoncé ce jeudi 14 novembre les réquisitions faites la veille par le parquet dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN (ex-RN).

Alors que celui-ci a réclamé cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 300.000 euros d’amende et surtout une peine d’inéligibilité contre la triple candidate à la présidentielle, le patron du parti d’extrême droite poursuit la stratégie de son camp. À nouveau, il remet en cause l’institution judiciaire. Sa « conviction »: « Une partie de la justice cherche à triompher là où nos adversaires ont échoué ».

À lire Jordan Bardella, il ne s’agirait « pas seulement (de) faire taire une femme intègre » mais aussi de « priver des millions de Français de leur vote » pour la prochaine présidentielle.

Un argument répété en boucle par les élus RN et qualifié de « grand numéro d’hypocrisie » par Xavier Bertrand jeudi, le président LR des Hauts-de-France estimant que le parti d’extrême droite a « un candidat de rechange ». En la personne de… Jordan Bardella, dont le livre « Ce que je cherche », est sorti la semaine dernière.

« Mobilisation »

Dans sa lettre aux adhérents, ce dernier conclut par un appel « à la mobilisation partout en France, sur le terrain comme sur les réseaux sociaux. « Vous avez toujours pu compter sur Marine Le Pen, sur sa volonté de vous défendre, sur son patriotisme. Prouvez à ceux qui veulent nous faire taire qu’elle n’est pas seule », enjoint-il.

L’affaire concernant la cheffe des députés RN est celle des soupçons d’emplois fictifs au FN visant à détourner l’argent du Parlement européen au bénéfice du parti. En plus de Marine Le Pen, et sa formation d’extrême droite, 24 autres personnes sont jugées.

Mercredi, l’accusation a souligné que le « système » mis en place, qui s’est « renforcé » avec l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti en 2011, est « inédit » par sa durée, le « montant » des détournements (4,5 millions) et son « caractère organisé, systématisé ».

Article original publié sur BFMTV.com

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