Il existe en France de nombreuses banques mutualistes dont un client peut devenir associé.
Cela lui permet de participer à la stratégie de l’entreprise et de percevoir un dividende.
Il faut cependant bien comprendre les risques et spécificités de cette opération.
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Vie pratique
Vous avez probablement déjà vu passer à la télévision des publicités pour des banques vantant le fait qu’elles sont détenues par leurs propres clients, et non par des actionnaires anonymes ayant d’autres priorités. C’est le principe des banques mutualistes. Ces organismes proposent aux personnes ayant souscrit à certains produits chez eux d’acquérir des parts sociales et ainsi de devenir associés. Assez proche par certains aspects d’un achat d’actions d’une entreprise, acquérir des parts sociales de sa banque ne présente pas le même niveau de risque ni le même mode de rémunération. Il peut en revanche être plus intéressant si vous souhaitez participer aux orientations de l’entreprise.
Comment fonctionne l’achat de parts sociales d’une banque ?
Les banques mutualistes ne sont pas cotées en bourse. Elles ne vendent donc pas d’actions, mais des parts sociales. Pour en acquérir, il faut être client. Par ailleurs, d’autres conditions peuvent s’appliquer. L’achat peut par exemple être soumis à un montant minimum ou à la souscription de certains types de produits. N’étant pas soumise au cours de la bourse, la valeur de la part sociale ne va pas varier au gré des fluctuations du marché.
En principe, elle doit être revendue au prix d’achat. Toutefois, ce n’est pas pour autant un investissement sans risque. D’une part, le détenteur peut perdre sa mise en cas de faillite de l’entreprise. Certes, auprès de grandes banques, ce risque peut sembler assez faible. Mais une assemblée générale des associés peut voter la diminution du capital social. Cela se produit notamment en cas de difficultés financières ou de mutations importantes de la société. On notera également que la revente de ses parts sociales n’est pas toujours aisée, parce que selon la politique de la banque, le nombre d’acheteurs potentiels peut beaucoup varier.
Quel intérêt à devenir associé de sa banque ?
Le détenteur de parts sociales peut donc perdre une partie de sa mise de départ, mais il devra être consulté pour cela. En effet, les votes se font sur la base du principe « un homme = une voix ». Celui qui ne détient qu’une part sociale de l’entreprise a donc autant de poids que son principal associé. Outre la gestion du capital social, les associés sont également impliqués dans les votes en assemblée générale, dont celui concernant leur rémunération. La part sociale ne rapporte pas d’argent au moment de sa vente. Le statut d’associé permet en revanche de toucher un dividende annuel au prorata du nombre de parts détenues.
Selon la santé financière et les intérêts de l’entreprise, il peut être nul ou dépasser de deux points le taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées (TMO). Ce taux d’intérêt peut donc en théorie être assez intéressant, mais est loin d’être garanti. Par ailleurs, les bénéfices resteront soumis à la fiscalité des dividendes, par un prélèvement forfaitaire unique de 30 % ou l’intégration au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les modalités concernant l’achat et le rendement des parts sociales peuvent beaucoup varier d’une banque à l’autre. Il convient donc de bien étudier les spécificités de l’offre afin de s’assurer qu’elle convient bien à ses projets d’investissement.