mardi, décembre 30

Avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Alice Froussard

« En fait, la “ligne jaune” est devenue un cauchemar pour tous les Palestiniens de Gaza. Même ceux qui ne vivent pas à côté… » La jeune femme qui parle, Maha Hussaini, est à Gaza. Elle travaille pour Euro-Med Human Rights Monitor, une organisation de défense des droits de l’homme.

Cette ligne jaune est tout sauf claire sur le terrain, dit-elle. « Son emplacement était pourtant clairement défini dans l’accord de cessez-le-feu. Mais les forces israéliennes, depuis cette date, n’ont fait que pousser au-delà de cette limite et étendre la zone occupée, et ce, via des tirs à balles réelles, des bulldozers, des attaques aériennes, ou en tirant directement sur des maisons, des civils, des endroits de rassemblements ».

À lire aussiGaza: leurs enfants ont été tués près de la «ligne jaune», ces parents gazaouis témoignent

Des blocs jaunes qui se déplacent au fur et à mesure des jours

Maha décrit ces blocs jaunes, de ciment. Ils délimitent une zone dite de « sécurité » avant la véritable ligne jaune, mais se déplacent au fur et à mesure des jours, souvent pour se retrouver au milieu de quartiers résidentiels de Gaza.

« Nous avons d’ailleurs documenté plusieurs cas où les gens allaient dormir le soir, pensant qu’ils étaient dans une zone sécurisée, où ils pouvaient rester confortablement car loin de la « ligne jaune », mais à leur réveil, les blocs jaunes étaient devant chez eux… Donc, dans ces cas, ils attrapent ce qu’ils peuvent de leurs affaires et fuient ».

C’est un exemple clair de la manière dont le déplacement de population à Gaza est mis en œuvre, conclut-elle.

À lire aussiGaza: le Hamas accuse Israël d’avoir déplacé la «ligne jaune» réduisant le territoire palestinien

Share.
Exit mobile version