vendredi, juin 28

L’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES) a appelé le 18 juin dernier les enseignants à faire grève pendant le Grand oral.
Cette épreuve du baccalauréat débute lundi 24 juin.
L’APSES pointe notamment du doigt un programme alourdi qui a contraint les professeurs à « travailler à un rythme effréné ».

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Examens 2024

Dès lundi 24 juin, les élèves de terminale générale et technologique entameront l’épreuve finale du baccalauréat : le Grand oral. Un exercice qui pourrait bien ne pas se passer comme prévu. En effet, l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES) a appelé les enseignants à faire grève durant cette épreuve obligatoire, comme précisé dans un communiqué paru le 18 juin dernier.

L’APSES « appelle les collègues à se saisir des préavis de grève déposés par les syndicats pour faire la grève du ‘Grand oral' », peut-on lire dans ce communiqué, qui déplore que « le ministère de l’Éducation nationale est resté sourd à [leurs] demandes d’allègement des programmes de spécialité pour le baccalauréat »

Les professeurs de sciences économiques et sociales (SES) assurent, dans ce communiqué, qu’ils sont nombreux à ne pas avoir « pu préparer cette épreuve dans le cadre des cours, laissant les élèves seuls face à eux-mêmes (et leur capital culturel) » ; une épreuve qu’ils qualifient de « mal pensée » et d’« injuste ». L’association fustige également un programme qu’elle estime alourdi : selon elle, le ministère a « quasi doublé le nombre de chapitres prévus cette année », ce qui les a contraints à « travailler à un rythme effréné, incompatible avec une réelle appropriation des savoirs et savoir-faire ».

L’association revendique de meilleures conditions de correction

L’APSES réclame par ailleurs « des conditions de correction et d’évaluation acceptables », pointant du doigt des « délais de correction […] incompatibles avec la réalisation correcte » de leurs missions dans certaines académies. Le « nombre de jours de correction [est] trop faible » et le « nombre de copies et de candidats trop important », insistent-ils, tout en critiquant que les missions du Grand oral et de l’écrit « se cumulent ».

L’épreuve du Grand oral, qui se poursuivra jusqu’au 3 juillet, compte pour 10% de la note totale du baccalauréat pour les candidats de la voie générale, et pour 14% de la note finale pour les élèves en filière technologique. Lors de cet exercice, qui a été remanié pour l’édition 2024 du bac, l’élève doit présenter, au cours d’un exposé de dix minutes, l’un des deux sujets préparés pendant l’année en lien avec ses enseignements de spécialité.


N.K

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