samedi, mai 18

Le mercredi 10 avril 2024, le Parlement européen a adopté l’accord final sur le pacte européen asile et migration. En tant que rapporteuse sur le règlement procédure d’asile commune, je salue cette réforme qui va transformer en profondeur la gestion de l’immigration en Europe. Je dénonce toutefois les postures politiques de tous nos opposants dans une coalition contre nature de Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy alliés à l’extrême droite pour rejeter ce pacte asile-migration, à contre-courant de leur propre groupe au Parlement européen.

Si nous avons besoin d’une politique européenne d’immigration, c’est d’abord parce que l’Union européenne (UE) est l’une des rares zones du monde qui soit à la fois en paix, prospère et où les libertés fondamentales sont respectées. L’Europe tout entière est attractive pour les personnes qui fuient la guerre, la misère ou les conséquences du changement climatique.

C’est nécessaire aussi car nous partageons des frontières extérieures communes entre les vingt-sept Etats membres, par notre géographie, notre histoire et notre volonté politique de bâtir un marché intérieur commun et un espace européen de libre circulation. Les arrivées de migrants en Grèce, en Italie ou en Espagne sont l’affaire de tous.

L’Europe, un échelon indispensable d’action sur l’immigration

Si nous n’aidons pas nos voisins européens à mieux gérer les flux migratoires, cette réalité continuera de s’imposer à nous, en France comme dans les autres pays européens. La meilleure manière de répondre au défi migratoire, c’est d’organiser la coopération entre les partenaires européens, seule garante de la souveraineté de nos frontières communes. C’est pourquoi j’ai soutenu le pacte européen sur l’asile et la migration.

Lire aussi : Comprendre les enjeux du « pacte migratoire » adopté au Parlement européen

Le pacte, c’est une révision de fond en comble de la politique européenne d’asile et de migration, au travers d’une dizaine de textes législatifs. C’est un changement de paradigme important, reflet d’une Europe pragmatique, autour de trois axes principaux : la maîtrise de l’immigration irrégulière, la préparation aux crises et la solidarité entre pays européens, et l’harmonisation des règles d’asile.

Le pacte asile-migration va changer la situation de l’immigration

Plus concrètement, chaque demandeur d’asile qui entrera dans l’UE de manière irrégulière sera maintenu dans des centres à la frontière, sur le sol européen, pour être identifié et enregistré en sept jours. Ceux qui ont peu de chances de recevoir l’asile ou qui présentent un risque à la sécurité seront maintenus dans ces centres, le temps d’examiner leur demande d’asile de manière complète mais accélérée en trois mois, et renvoyés vers leur pays d’origine en cas de réponse négative.

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