mardi, décembre 24

Sur l’île comorienne d’Anjouan, une cinquantaine de personnes en colère sont regroupées lundi 23 décembre devant le local bleu et blanc de la Société de gestion et de transport maritime (SGTM), rongé par le sel, planté sur le port de Mutsamudu. Comme à chaque petit matin depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre, qui a dévasté Mayotte, des grappes de voyageurs français et comoriens se forment sur l’embarcadère dans l’espoir de rallier l’île voisine d’une centaine de kilomètres. Certains brandissent leur ticket, acheté à prix d’or : environ 360 euros l’aller-retour pour sept heures de mer. Mais cela ne sert à rien : à quai, il n’y a aucun navire sur lequel monter. Rien non plus à l’horizon. Le personnel de la compagnie ne vient même plus ouvrir la porte de fer du local délabré, faute de pouvoir calmer l’impatience des passagers.

Depuis le passage de Chido, seuls deux navires ont quitté Anjouan, la terre la plus proche de Mayotte. Ils sont partis samedi 21 décembre au soir, soit une semaine après la catastrophe. « Les bateaux auraient même pu partir du port de Mutsamudu un jour plus tôt, mais nous étions contraints d’attendre l’autorisation de la préfecture de Mayotte », explique au Monde un cadre de la SGTM ayant souhaité conservé l’anonymat.

Les autorités comoriennes ont privilégié l’envoi de 250 tonnes de vivres et eau sur ces navires d’une trentaine de mètres de long « pour venir en aide aux victimes du cyclone. Le trafic passager reprendra normalement ensuite », explique Houmed Msaidie, conseiller spécial d’Azali Assoumani, président des Comores.

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