lundi, octobre 14

Toujours plus reine des audiences télé, Audrey Fleurot prête sa voix à un robot dans « Transformers : le commencement » en salles le 23 octobre.
« C’est très libérateur de ne pas être à l’image parce qu’on peut en faire des caisses », nous explique la comédienne ce dimanche lors de l’avant-première parisienne du film d’animation.
Elle nous raconte également comment Morgane Alvaro, son personnage dans « HPI », lui a « donné confiance en elle ».

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« HPI », la série phénomène de TF1

Elle porte sur les paupières un trait de liner vert pailleté. Une coquetterie que Morgane Alvaro aurait sans doute appréciée. Entre deux épisodes de HPI, Audrey Fleurot a accepté de renouveler l’expérience du doublage pour Transformers : le commencement. Au cinéma le 23 octobre, ce film d’animation dans l’univers des robots Hasbro est réalisé par Josh Cooley, déjà aux manettes de Toy Story 4 dans lequel l’actrice était la voix française de la Bergère. 

Un joli hasard dont elle s’est amusée lors de l’avant-première parisienne du long-métrage ce dimanche matin. Avant de prendre la parole dans des salles remplies d’enfants, elle a pris la pose avec un Bumblebee grandeur nature et a répondu à nos questions. L’occasion pour nous de l’interroger sur le phénomène HPI, dont le tournage reprend en novembre pour une saison 5.

TF1info

Morgane est ce qu’on aimerait être, elle a une liberté qu’on aimerait avoir et que moi je n’ai pas

Audrey Fleurot

À quel point avez-vous dû transformer votre voix pour doubler un héros de Transformers ?

Aujourd’hui, je l’ai particulièrement transformée comme vous pouvez vous en rendre compte parce que j’ai carrément la voix cassée. C’est un peu notre outil de travail. On peut la moduler plus ou moins mais il faut pouvoir la tenir tout un personnage. L’idée quand on fait appel à nous, c’est quand même de reconnaître notre voix. C’est un exercice très technique que j’adore. J’ai énormément de respect pour les acteurs qui font du doublage parce que c’est vraiment dur. On fait tout le film en une journée. C’est génial de n’être qu’une voix en fait ! C’est très libérateur de ne pas être à l’image parce qu’on peut en faire des caisses. Et là croyez-moi, il faut le faire vu le niveau d’action et celui de la musique ! On est tout seul dans notre petite cabane à faire des grands mouvements, à courir et à sauter pour qu’on entende le mouvement dans la voix.

Vous êtes-vous entraînée sur vos enfants et votre compagnon pour trouver la voix d’Elita ?

Non, non, je préfère leur faire la surprise. J’ai travaillé avec des vrais professionnels qui, pour le coup, ont vraiment l’habitude du doublage. Mes proches vont la découvrir dans le film.

Diriez-vous que le rôle de Morgane Alvaro est celui qui vous a le plus transformée en tant qu’actrice ?

Il ne m’a pas transformée, c’est le rôle le plus proche de moi. Je l’ai ramené à mon humour, à mes conneries, à mon univers, au monde d’où je viens. C’est le personnage qui me ressemble le plus. C’est un moi pas policé d’une certaine façon.

La saison 4 de HPI a été suivie en moyenne par 8,3 millions de personnes. C’est donc aussi une forme de validation d’Audrey Fleurot en tant que personne ?

Oui, vachement ! Elle est tellement personnelle. L’adhésion à Morgane est d’autant plus émouvante que j’y ai mis beaucoup de moi. Je suis extrêmement heureuse du succès de la série. Intimement, c’est vrai que ça m’a vraiment transformée. Ça m’a énormément donné confiance en moi. Je travaillais depuis longtemps mais je n’avais pas confiance en moi comme je peux avoir confiance en moi aujourd’hui. Et ça, c’est génial ! On perd trop de temps, les femmes surtout, à ne pas avoir confiance en nous.

Comment expliquez-vous que Morgane vous ait insufflé cette confiance ?

Elle m’a permis de parler de pas mal de choses et d’une France qui n’est pas beaucoup montrée. Ça m’a permis d’avoir un truc un peu libérateur sur mon rapport aux autres. Elle est ce qu’on aimerait être, elle a une liberté qu’on aimerait avoir et que moi je n’ai pas. Parce que personne ne peut se comporter comme ça, et heureusement ! Il y a un truc très libérateur qui moi, m’a fait beaucoup de bien, même sur le plan psychanalytique. Je pense que ça fait du bien aux gens, sinon ils ne regarderaient pas autant. Ma grande fierté, c’est ça. La série fait écho à beaucoup de choses, le public peut s’y identifier de 7 à 77 ans. C’est quand même assez merveilleux !

Quels types d’enquêtes encore inédits dans la série aimeriez-vous voir dans la saison 5 ?

Il y en a pas mal parce qu’on peut faire des petits clins d’œil. Par exemple, l’épisode un de la prochaine saison est un petit clin d’œil à une série-type. On en avait fait un qui rappelait Columbo et nous permettait de savoir dès le début qui était le coupable. C’est un genre tellement riche à la télévision et tellement vieux qu’on peut s’amuser à faire des références aux séries avec lesquelles on a grandi. Il nous reste encore pas mal d’options. Ce qui est important, c’est l’équilibre entre les enquêtes et le personnel. Il n’y a rien qui me plaît plus que Morgane à la banque, Morgane dans le bus, Morgane à la crèche. Morgane et les institutions, j’adore ! Mais il faut un bon dosage de tous ces ingrédients.

Vous avez déjà les scénarios de la saison 5 ?

Non mais on en a beaucoup parlé… Je viens de recevoir le premier mais je ne vous dirai rien ! 

>> Transformers, le commencement – au cinéma le 23 octobre

>> HPI – l’intégrale de la série disponible sur TF1+


Delphine DE FREITAS

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