mardi, décembre 23
Des personnes détenues par les houthistes se dirigent vers un bus lors de leur libération à Sanaa, au Yémen, le 25 janvier 2025.

Les rebelles houthistes, soutenus par l’Iran, et le gouvernement du Yémen reconnu par la communauté internationale se sont accordés sur un échange de prisonniers qui concerne près de 3 000 personnes des deux camps, ont déclaré mardi 23 décembre des responsables des deux parties.

L’accord a été conclu après plusieurs jours de discussions entre les responsables des deux camps à Mascate, la capitale du sultanat d’Oman voisin, médiateur-clé dans ce conflit qui dure depuis plus d’une décennie.

Le gouvernement a conclu un accord avec les rebelles houthistes pour permettre la libération de « milliers » de prisonniers de guerre, a annoncé Majed Fadhail, membre de la délégation gouvernementale chargée des négociations sur l’échange de prisonniers.

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« Nous avons signé aujourd’hui un accord avec l’autre partie pour mettre en œuvre un échange de prisonniers à grande échelle impliquant 1 700 de nos prisonniers en échange de 1 200 des leurs, dont sept Saoudiens et 23 Soudanais », a déclaré de son côté Abdelkader Al-Mourtada, responsable de la délégation houthiste pour les détenus, dans un communiqué publié mardi.

Deux des sept ressortissants saoudiens sont des pilotes de l’armée de l’air, a précisé M. Fadhail à l’Agence France-Presse (AFP). Aucune des sources n’a dit quand l’échange aurait lieu.

Le pays le plus pauvre de la péninsule

L’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a salué cet accord, le qualifiant de « mesure positive et significative qui, espérons-le, soulagera les souffrances des détenus et de leurs familles à travers le Yémen ».

Il a toutefois averti que « sa mise en œuvre effective nécessitera[it] l’engagement et la coopération continus des parties, un soutien régional coordonné et des efforts soutenus pour tirer parti de ces progrès en vue de nouvelles libérations » dans un communiqué.

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Le Yémen est divisé entre les houthistes, des rebelles soutenus par l’Iran qui se sont emparés de la capitale, Sanaa, en 2014 puis d’une grande partie du nord du pays, et le gouvernement, qui rassemble des forces hétéroclites et siège provisoirement à Aden, dans le Sud.

La guerre au Yémen a éclaté en 2014 quand les rebelles ont pris Sanaa. Elle a plongé ce pays le plus pauvre de la péninsule Arabique dans l’une des pires crises humanitaires au monde, selon l’Organisation des Nations unies.

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Le Monde avec AFP

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