lundi, décembre 22
Des policiers britanniques à Derby, au Royaume-Uni, le 4 décembre 2025.

Un Britannique de 49 ans a été inculpé au Royaume-Uni, accusé d’avoir drogué et violé sa désormais ex-femme à de nombreuses reprises pendant des années, tandis que cinq autres hommes ont été inculpés pour viols sur cette même femme, a annoncé la police lundi 22 décembre. La victime présumée, Joanne Young, âgée de 48 ans, a renoncé à son droit à l’anonymat, a précisé la police du Wiltshire dans un communiqué. La police accuse son ex-époux, Philip Young, arrêté et placé en détention, de lui avoir « administré une substance avec l’intention de [l’]étourdir ou de [la] maîtriser afin d’avoir un rapport sexuel ».

Au total, il a été inculpé de 56 infractions sexuelles, dont de multiples viols, de voyeurisme, de possession d’images indécentes d’enfants et de possession d’images extrêmes. Les faits se seraient produits sur une période de treize ans, de 2010 à 2023.

Philip Young doit comparaître mardi devant un tribunal de Swindon, ville à l’ouest de Londres. A ses côtés se tiendront cinq hommes, également accusés d’avoir violé Joanne Young. Agés de 31 à 61 ans, au moins trois d’entre eux vivent à Swindon, où a également vécu Philip Young.

Une enquête longue et complexe

L’enquête ayant mené à ces inculpations a été « complexe », a souligné Geoff Smith, responsable de la police du Wiltshire, cité dans le communiqué. Il a précisé que Joanne Young a pris la décision de renoncer à son droit à l’anonymat « après de nombreux échanges avec les enquêteurs et les services de soutien » dont elle a bénéficié depuis le début de l’enquête.

Cette affaire fait écho à celle de la Française Gisèle Pelicot, violée pendant une décennie à son domicile de Mazan (sud de la France) par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet par son mari, Dominique Pelicot, qui la droguait préalablement.

Elle est devenue un symbole mondial de la lutte contre les violences sexuelles, la soumission chimique et le non-consentement, pour avoir refusé que le procès de son époux se tienne à huis clos, afin que « la honte change de camp ».

Écouter aussi Comment le procès des viols de Mazan est devenu historique

Le Monde avec AFP

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