
Dans le recrutement opéré par le président américain, Donald Trump, le choix de Pete Hegseth pour diriger le Pentagone était l’un des plus controversés. Moins d’un an plus tard, l’ancien présentateur de Fox News se trouve dans la tourmente. C’est au Congrès que la colère monte contre lui, à titre individuel et en raison de la campagne militaire en cours dans les Caraïbes. Une procédure de destitution pourrait être lancée par les démocrates, avec de faibles chances de réussite.
La commission des forces armées à la Chambre des représentants et celle au Sénat se penchent sur les circonstances des frappes conduites le 2 septembre contre une embarcation censée transporter de la drogue. Après une première salve fracassant le bateau, une autre a suivi, alors que deux passagers en détresse étaient à l’eau. Tout en prétendant le soutenir, Pete Hegseth a fait porter la responsabilité opérationnelle ultime sur l’amiral Frank Bradley, chef du commandement des opérations spéciales, entendu au Congrès jeudi.
Le secrétaire à la défense dit qu’il n’a pas donné l’ordre à l’amiral Bradley de procéder à une seconde frappe pour achever les hommes à la mer, en violation manifeste du manuel des lois de la guerre. « Je n’ai pas vu personnellement de survivants » après la première frappe, a expliqué Pete Hegseth, évoquant « le brouillard de la guerre ».
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