
Plus de six ans après l’effondrement financier au Liban, le pays s’engage sur la voie d’un rétablissement. Vendredi 26 décembre, le gouvernement a adopté un projet de loi fixant le cadre de la répartition des pertes, entre Etat, déposants et banques. L’objectif est de sortir le Liban de l’impasse financière, en protégeant les petits épargnants et en relançant le secteur bancaire.
Cette réforme, qui devra être votée par le Parlement, est l’une des exigences du Fonds monétaire international (FMI) pour débloquer des fonds pour le Liban, en quasi-faillite. Elle a été combattue par les banques : depuis l’éclatement de la crise, en 2019, elles ont cherché à se défausser de leur responsabilité.
Le plan du gouvernement concerne les déposants en dollars, une devise couramment utilisée au Liban. Les clients des banques qui avaient jusqu’à 100 000 dollars (85 000 euros) sur leur compte au début de l’apocalypse financière – ils constituent 85 % des épargnants, selon le premier ministre Nawaf Salam – pourront accéder à l’intégralité de leurs dépôts sur une période s’étalant sur quatre ans. Depuis 2019, les fonds ont été bloqués par les banques et rendus disponibles au compte-gouttes, selon des directives de la Banque centrale. Les plus grosses fortunes pourront, elles, récupérer 100 000 dollars, et verront le reste du montant compensé par des titres adossés à des actifs.
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