lundi, octobre 7

INTERNATIONAL – Après le Sud, le Nord, désormais l’Est du Liban ciblé. Une frappe israélienne a visé, ce dimanche 6 octobre, une position du Hezbollah située à proximité des temples romains de Baalbeck, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984.

Israël-Liban : Hachem Safieddine, probable successeur de Nasrallah à la tête du Hezbollah, « injoignable » depuis une frappe

La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement implanté, est régulièrement visée par de violents raids aériens depuis qu’Israël a intensifié ses bombardements contre des cibles du mouvement pro-iranien à travers le pays.

Un « bouclier bleu »

« La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n’a visé ni la citadelle ni son enceinte », a précisé le gouverneur de Baalbeck, Bachir Khodr.

Ce responsable local a toutefois prévenu que de telles frappes avaient un « impact négatif » sur le site archéologique, « que ce soit à cause de la fumée noire affectant les pierres, ou de la force de l’explosion », dont les secousses pourraient affecter les vestiges.

Comme l’explique L’Orient-Le Jour, la citadelle est munie d’un « Blue shield », bouclier bleu, qui signale qu’elle est un site archéologique protégé, conformément à la Convention de La Haye de 1954 sur « la protection des biens culturels en cas de conflit armé ».

L’un des vestiges les plus imposants de l’architecture romaine impériale

Baalbeck, l’ancienne Héliopolis des Romains, comprend l’un des temples romains les mieux préservés au monde. « Cette cité phénicienne, où l’on célébrait le culte d’une triade divine, fut nommée Héliopolis à la période hellénistique », peut-on lire sur le site de l’Unesco. « Avec ses constructions colossales, Baalbeck demeure l’un des vestiges les plus imposants de l’architecture romaine impériale à son apogée », ajoute l’organisation.

L’escalade de la violence au Liban intervient près d’un an après l’ouverture par le Hezbollah d’un front contre Israël « en soutien » au Hamas à Gaza, le 8 octobre 2023. Selon les autorités, ces violences ont fait plus de 2 000 morts au Liban en un an, dont plus d’un millier depuis que le 23 septembre.

Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les opérations militaires israéliennes au Liban, selon les chiffres officiels, et un grand nombre d’entre elles se retrouvent contraintes de dormir dans les rues de plusieurs quartiers de Beyrouth.

À voir également sur Le HuffPost :

Un an après l’attaque du Hamas le 7 octobre, Macron prend le risque de hausser le ton face à Netanyahu

L’Iran, menacée d’une riposte israélienne, s’inquiète pour ses infrastructures énergétiques

Partager
Exit mobile version