vendredi, octobre 11

INTERNATIONAL – Washington, Paris, Rome, Madrid, Dublin, Jakarta et les Nations Unies condamnent les tirs contre la force de l’ONU au Liban. Après de premières frappes israéliennes jeudi qui ont blessé deux casques bleus indonésiens, le ministère libanais des Affaires étrangères a fait état, ce vendredi 11 octobre, de tirs similaires sur une position des casques bleus sri-lankais au Sud-Liban.

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Dans un communiqué, le ministère libanais dit « condamner dans les termes les plus forts les tirs intentionnels et systématiques de l’armée israélienne sur la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ». L’agence officielle libanaise ANI rapporte de son côté qu’un « char israélien Merkava a visé une tour de la Finul (…) blessant des soldats du contingent sri-lankais ».

Dans la foulée, l’ONU a de nouveau condamné ces actions. Son Secrétaire général, Antonio Guterres, a jugé qu’elles constituent « une violation du droit humanitaire international ». La Finul a d’ailleurs confirmé à la mi-journée que deux de ses Casques bleus ont été blessés dans « deux explosions » ce vendredi, estimant que les tirs d’Israël posent un « très grand risque » pour ses soldats.

Des combats à Naqoura entre Israël et le Hezbollah

L’armée israélienne avait expliqué jeudi que ses forces « opéraient dans la région de Naqoura, à côté d’une base de la Finul », dans un communiqué publié sur X. Et Tsahal affirmait qu’avant de tirer, ses soldats avaient « ordonné aux forces de l’ONU présentes dans la zone de rester dans les espaces protégés ».

Dans la zone de Ras al-Naqoura, le Hezbollah avait, pour sa part, affirmé jeudi avoir « détruit un char israélien ». Le mouvement islamiste chiite avait ensuite précisé avoir « visé des troupes israéliennes qui tentaient d’évacuer des soldats blessés de Ras al-Naqoura avec des salves de roquettes ». Le mouvement libanais a ajouté avoir appelé ses combattants à ne pas mettre en danger les casques bleus.

Levée de boucliers diplomatique

Ces attaques contre la Finul, composée d’un contingent d’environ 15 000 soldats, notamment français, italiens, espagnols et irlandais, ont provoqué une levée de boucliers diplomatique.

À commencer par l’Italie qui, par la voix de son ministre de la Défense Guido Crosetto, a dénoncé les tirs du char israélien contre le QG de la Finul : « Ces incidents sont intolérables et doivent être soigneusement évités ». Ce vendredi, Paris a d’ailleurs convoqué l’ambassadeur d’Israël en France après les nouvelles attaques du jour. « Les autorités israéliennes doivent s’expliquer », a expliqué le Quai d’Orsay dans un communiqué, qui estime que ces « attaques constituent des violations graves du droit international et doivent cesser immédiatement ».

Par ailleurs, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et son homologue italien ont officiellement convoqué les pays européens contributeurs de la Finul. Cette réunion aura lieu la semaine prochaine par visioconférence, à une date encore inconnue.

La Finul appelle, depuis le début de l’escalade, les deux belligérants à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce texte, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l’ONU et l’armée libanaise peuvent être déployées dans le sud du Liban.

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