mardi, avril 1
(De gauche à droite.) Le leader du parti Atassut, Aqqalu Jeremiassen, le leader
du parti Demokraatit et premier ministre élu du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, le leader du parti Inuit Ataqatigiit, Mute Bourup Egede, et la présidente du parti Siumut, Vivian Motzfeldt, assistent à une cérémonie de signature d’un accord de coalition, à Nuuk, au Groenland, le 28 mars 2025. (De gauche à droite.) Le leader du parti Atassut, Aqqalu Jeremiassen, le leader
du parti Demokraatit et premier ministre élu du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, le leader du parti Inuit Ataqatigiit, Mute Bourup Egede, et la présidente du parti Siumut, Vivian Motzfeldt, assistent à une cérémonie de signature d’un accord de coalition, à Nuuk, au Groenland, le 28 mars 2025.

Le Groenland, territoire autonome danois convoité par Donald Trump, s’est doté d’un large gouvernement de coalition, sans les ultranationalistes, pour « faire face à la forte pression extérieure », a annoncé Jens-Frederik Nielsen, le nouveau premier ministre, vendredi 28 mars.

Une annonce qui survient quelques heures avant l’arrivée d’une délégation américaine, comprenant notamment le ministre de l’énergie, Chris Wright, et le vice-président, J. D. Vance, qui visitera la base aérienne de Pituffik que possèdent les Etats-Unis sur la côte nord-ouest du Groenland, à 1 500 kilomètres au nord de Nuuk, la capitale. Une visite vécue comme une provocation en raison des velléités d’annexion de Washington.

« Il est très important que nous mettions de côté nos désaccords et nos différends (…) car c’est seulement ainsi que nous pourrons faire face à la forte pression à laquelle nous sommes exposés de l’extérieur », a fait part Jens-Frederik Nielsen ajoutant que « 75 % de la population est unie à travers cette coalition ».

Lire l’éditorial du « Monde » | Main basse sur le Groenland

« Des acteurs extérieurs tentent d’influencer notre développement »

« Nous avons besoin de stabilité et d’unité, à un moment où des acteurs extérieurs tentent d’influencer le développement de notre nation », est-il écrit dans le programme de la coalition, d’après les médias locaux. « En ce qui concerne l’indépendance, il est important que nous fassions preuve de prudence », est-il précisé.

Chantre d’une indépendance rapide, le parti Naleraq, arrivé deuxième du scrutin, avait annoncé lundi qu’il ne serait pas du gouvernement. « La lecture immédiate [du gouvernement] est bien sûr que les discussions sur un processus très rapide vers l’indépendance sont mises de côté, car ce n’est pas le moment », a réagi Carina Ren, directrice du programme Arctique à l’université d’Aalborg (Danemark).

Selon elle, l’objectif du gouvernement est « la construction de l’Etat providence, il [lui] faut penser au développement, réfléchir à la manière de construire une économie solide ». Le centre-droit était sorti vainqueur des élections législatives du 11 mars, talonné par les nationalistes indépendantistes de Naleraq.

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Le Monde avec AFP

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