jeudi, juillet 4

C’est un casting de rêve. À la musique, Jean-Philippe Rameau (1683-1764), le plus grand de tous les compositeurs français, selon Camille Saint-Saëns, le génie du baroque qui a créé Les Indes galantes et de Platée, l’artiste redécouvert en France dans les années 1980-1990 grâce – notamment – au patient travail de William Christie et de ses Arts florissants. Au livret, François-Marie Arouët dit « Voltaire » (1694-1778), l’esprit le plus libre de son temps, le génie des Lumières, dont l’œuvre scénique a été éclipsée par les contes et les traités philosophiques.

Samson est le fruit de leur collaboration entamée en 1733. Cet opéra, écris d’après l’histoire biblique par un Voltaire enthousiaste, est composé par un Rameau qui aspire alors à une révolution formelle…

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Mais comment diable cette œuvre se retrouve-t-elle au programme du Festival d’Aix-en-Provence ? Samson n’a jamais été donné, et pour cause : en 1734, le livret de Voltaire ne passe pas la censure, et la partition disparaît ! Le chef d’orchestre Raphaël Pichon raconte sa découverte au Point : « En me passionnant pour la vie de Rameau, en cherchant une œuvre méconnue, j’ai découvert cet épisode étonnant. Rameau compose son premier opéra à cinquante ans, c’était déjà un vieux monsieur ! Or, à ce moment-là, quelqu’un s’intéresse beaucoup à l’opéra, quelqu’un de corrosif et de génial : Voltaire. Il va voir cet Hippolyte et Aricie dont tout le monde parle […] Lire la suite

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