lundi, décembre 29

  • Les États-Unis ont sanctionné plusieurs personnalités européennes, dont l’ancien commissaire français.
  • L’administration Trump leur reproche notamment la création d’un arsenal juridique européen contre le milieu de la tech.
  • Thierry Breton était l’invité du 20h de TF1.

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Le second mandat de Donald Trump

Résister aux États-Unis. Le 23 décembre, l’administration Trump a annoncé que Thierry Breton, et quatre autres Européens, étaient désormais interdits de séjourner aux États-Unis. Les agissements de ces personnes étant considérés comme de la « censure » au détriment des intérêts américains. L’ancien commissaire européen a réagi au 20h de TF1 ce dimanche. 

« Je dirai qu’au-delà de ma personne, c’est l’Europe qui est atteinte et qui est touchée », a déclaré d’emblée Thierry Breton. L’ancien commissaire européen a dénoncé « un très mauvais signal envoyé par les États-Unis », puisqu’il a été interdit de territoire américain « pour avoir fait son travail. »

Une « union nationale » face à cette décision

Sur le plateau de TF1, Thierry Breton a remercié « les milliers de personnes » qui l’ont contacté pour le soutenir face à la décision de l’administration américaine. « Pratiquement toute la classe politique » l’a soutenu, dans un élan « d’union nationale ». « On ne peut pas nous imposer de changer les lois que nous avons démocratiquement votées », a-t-il assuré, rappelant que les lois ne sont pas faites « contre les États-Unis » mais « pour les Européens »

Selon lui, « les institutions européennes sont trop faibles » face « aux prédateurs » du monde dans lequel nous vivons. Il a appelé les Européens « à résister ». « C’est de notre destin qu’il s’agit, c’est maintenant ou jamais. » 

Lorsqu’il était commissaire européen, de 2019 à 2024, Thierry Breton a notamment porté le texte du Digital Service Act (DSA) qui vise à protéger les utilisateurs européens en imposant aux grandes plateformes en ligne des obligations et restrictions à la mesure de leur puissance. Un texte vivement critiqué outre-Atlantique. 

Pour rappel, les Européens n’ont généralement pas besoin de visa pour se rendre aux États-Unis, ils doivent toutefois obtenir une autorisation électronique de voyage (nouvelle fenêtre) (ESTA) préalable à tout déplacement dans le pays. En mai, le secrétaire d’État américain avait déjà annoncé des restrictions de visas pour les étrangers accusés de « censurer les Américains », affirmant que la liberté d’expression était « essentielle au mode de vie américain ».

Léa DESEILLE

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