- Les États-Unis ont sanctionné plusieurs personnalités européennes, dont l’ancien commissaire français.
- L’administration Trump leur reproche notamment la création d’un arsenal juridique européen contre le milieu de la tech.
- Thierry Breton était l’invité du 20h de TF1.
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Le second mandat de Donald Trump
Résister aux États-Unis. Le 23 décembre, l’administration Trump a annoncé que Thierry Breton, et quatre autres Européens, étaient désormais interdits de séjourner aux États-Unis. Les agissements de ces personnes étant considérés comme de la « censure »
au détriment des intérêts américains. L’ancien commissaire européen a réagi au 20h de TF1 ce dimanche.
« Je dirai qu’au-delà de ma personne, c’est l’Europe qui est atteinte et qui est touchée »
, a déclaré d’emblée Thierry Breton. L’ancien commissaire européen a dénoncé « un très mauvais signal envoyé par les États-Unis »
, puisqu’il a été interdit de territoire américain « pour avoir fait son travail. »
Une « union nationale » face à cette décision
Sur le plateau de TF1, Thierry Breton a remercié « les milliers de personnes »
qui l’ont contacté pour le soutenir face à la décision de l’administration américaine. « Pratiquement toute la classe politique »
l’a soutenu, dans un élan « d’union nationale »
. « On ne peut pas nous imposer de changer les lois que nous avons démocratiquement votées »
, a-t-il assuré, rappelant que les lois ne sont pas faites « contre les États-Unis »
mais « pour les Européens »
.
Selon lui, « les institutions européennes sont trop faibles »
face « aux prédateurs »
du monde dans lequel nous vivons. Il a appelé les Européens « à résister »
. « C’est de notre destin qu’il s’agit, c’est maintenant ou jamais. »
Lorsqu’il était commissaire européen, de 2019 à 2024, Thierry Breton a notamment porté le texte du Digital Service Act (DSA) qui vise à protéger les utilisateurs européens en imposant aux grandes plateformes en ligne des obligations et restrictions à la mesure de leur puissance. Un texte vivement critiqué outre-Atlantique.
Pour rappel, les Européens n’ont généralement pas besoin de visa pour se rendre aux États-Unis, ils doivent toutefois obtenir une autorisation électronique de voyage (nouvelle fenêtre) (ESTA) préalable à tout déplacement dans le pays. En mai, le secrétaire d’État américain avait déjà annoncé des restrictions de visas pour les étrangers accusés de « censurer les Américains »
, affirmant que la liberté d’expression était « essentielle au mode de vie américain »
.




