dimanche, novembre 24

La tempête Caétano est notamment passée sur l’Alsace où elle a laissé derrière elle une couche de neige de 30 centimètres.
Une situation paradoxale pour certaines stations de ski des Vosges qui ont prévu cette année de ne pas rouvrir, à cause du réchauffement climatique.
Celle de Gérardmer ouvrira bien cet hiver mais de façon restreinte.

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LE WE 20H

Une dizaine de centimètres de neige fraîche et des pistes prêtes à être dévalées mais non sécurisées et donc impraticables. Les amateurs de glisse sont restés sur leur faim sur le domaine skiable de Gérardmer, dans les Vosges, fermé, malgré la neige tombée en abondance ces derniers jours après le passage de la tempête Caétano . Une situation pour le moins paradoxale. 

« Les petits, on voulait leur apprendre un petit peu le ski mais on fera du bob », explique dans le reportage en tête de cet article, une mère de famille en bas de la piste.  « C’est au compte-gouttes généralement qu’ils ouvrent ou alors, ils arrivent à ouvrir  que les deux premières pistes en face », abonde un autre promeneur. « Il y a toutes les remontées mécaniques et on sait qu’il y a du monde donc comment faire ? », interroge un autre. C’est désormais la question récurrente posée chaque hiver, alors que la neige tombe puis fond tout aussi vite sous l’effet du redoux qui succède au froid du jour au lendemain.

« On appelle vraiment ça l’or blanc, c’est pas pour rien »

Dans ce contexte, la station n’a plus les moyens de mobiliser une trentaine de salariés sur plusieurs mois et d’ouvrir en continu. « On a été obligé de revoir effectivement notre organisation pour s’adapter aux dérèglements climatiques avec évidemment à certains moments, malgré tout, un domaine qui sera ouvert de façon restreinte en particulier au mois de janvier en semaine », explique le maire, Stessy Speissmann Mozas.

Pas assez de neige, pas suffisamment de forfaits… les conséquences pour l’attractivité de la commune sont réelles. L’hiver dernier, la station a enregistré un déficit de près de 3 millions d’euros. « Un hiver sans neige, on a beaucoup moins de monde. Ça consomme pas du tout pareil. La neige, on appelle vraiment ça l’or blanc, c’est pas pour rien. C’est-à-dire que quand on a de la neige, tout le monde est content. Tout le monde travaille, les restaurateurs et les commerçants », résume le patron d’un magasin de sport qui a enregistré une baisse de 20% de son chiffre d’affaires la saison passée.

Les plus petits domaines, eux, semblent moins impactés car ils peuvent ouvrir au jour le jour une seule piste avec peu de personnel. Depuis les années 70, ce sont 180 stations qui ont cessé de fonctionner en France.


La rédaction de TF1info | Reportage : Philippe VOGEL et Eric SCHINGS

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