lundi, décembre 15
L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary, dans sa résidence de Yaoundé, le 25 août 2025.

Deux mois après le scrutin présidentiel controversé du 12 octobre, le pouvoir camerounais semble être parvenu à étouffer toute contestation. Réfugié en Gambie après un court séjour au Nigeria, c’est loin de son fief de Garoua, dans le nord du Cameroun, que le candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary revendique toujours sa victoire face à Paul Biya. L’inamovible président depuis quarante-trois années a entamé son huitième mandat.

Face à lui, les appels à la mobilisation, notamment les opérations « villes mortes », consistant à cesser toute activité économique, ont été peu suivis. La voix de l’opposant faiblit. La violence répressive n’y est pas étrangère. Vendredi 12 décembre, selon le décompte d’un collectif d’avocats des victimes des manifestations post-électorales, 1 200 personnes étaient toujours détenues, sans procès, dans les prisons du pays ou dans les cellules des postes de police et de gendarmerie.

Un premier groupe de 77 prévenus a bien comparu, jeudi, devant un tribunal militaire, mais l’audience a finalement été renvoyée au mois de janvier. Le bilan des tués – des manifestants pacifiques, pour la plupart, tombés sous les balles des forces de sécurité – s’élève à cinquante-cinq personnes.

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