dimanche, décembre 22

L’Allemagne est sous le choc après l’attaque meurtrière perpétrée vendredi soir au marché de Noël de Magdebourg.
Un peu moins de 24 heures après les faits, les autorités tentent encore de comprendre les motivations du suspect.

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Allemagne : attaque à la voiture-bélier au marché de Noël de Magdebourg

En quelques minutes, l’ambiance de fête a laissé place au drame. Au lendemain de l’attaque meurtrière à la voiture bélier au marché de Noël de Magdebourg, les autorités allemandes ont fait part des dernières avancées de l’enquête ce samedi lors d’une conférence de presse. On vous résume ce qui a été annoncé un peu moins de 24 heures après les faits.

Un bilan qui risque de s’alourdir

« Le trajet de l’assaillant s’est déroulé sur trois minutes », a indiqué le chef de la police locale, précisant qu’une première alerte avait été donnée à 19h02, avant que le suspect ne soit appréhendé à 19h05 par les forces de l’ordre. Trois minutes pendant lesquelles l’homme, au volant d’une BMW, a renversé des dizaines de personnes, provoquant la mort de cinq d’entre elles, dont un enfant de 5 ans. 

Toujours provisoire, le bilan pourrait encore s’alourdir, alors qu’une quarantaine des 200 blessés le sont très grièvement. « Il n’est pas exclu que le nombre de décès augmente », a ainsi prévenu un adjoint à la mairie de Magdebourg.

Des motivations à préciser

Les motivations de l’auteur présumé de l’attaque, un médecin saoudien de 50 ans arrivé dans le pays en 2006, restent floues. Selon le procureur, « il semble que le crime pourrait avoir comme arrière-plan un mécontentement à l’égard de la manière dont les réfugiés d’Arabie saoudite sont traités en Allemagne ». L’intéressé, qualifié d’« islamophobe » par la ministre allemande de l’Intérieur, avait notamment dénoncé en août sur son compte X « les crimes commis par l’Allemagne contre les réfugiés saoudiens et l’obstruction de la justice, peu importe la quantité de preuves que nous leur présentons ».

En substance, il reprochait aux autorités allemandes de ne pas assez protéger les Saoudiens fuyant leur pays pour des raisons religieuses ou politiques, et de se montrer à l’inverse généreuses à l’égard de réfugiés musulmans venus du Moyen-Orient.

Il a été néanmoins redit que son profil n’avait pas été signalé par les réseaux sociaux et qu’il était inconnu des services de police. L’homme « n’était pas considéré comme une personne violente ou islamiste », a souligné le magistrat, expliquant ne pas être en mesure de savoir « s’il s’agit d’une attaque terroriste ». À ce stade, le parquet antiterroriste ne s’était d’ailleurs pas encore saisi des faits. Les autorités ont par ailleurs confirmé que le suspect avait agi seul, excluant toute complicité. 


A. Lo.

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