dimanche, décembre 14

Voilà une assurance dont le sinistre se produit fatalement : le contrat obsèques. Un marché qui ne fait que croître. Presque 6 millions de Français détenaient ces couvertures pour financer leurs funérailles en 2024, soit 38 % de plus qu’en 2015. Les cotisations ont augmenté encore plus vite, de 44 % sur dix ans, pour une manne de près de 2 milliards d’euros partagée par les banques, les assureurs et les opérateurs funéraires.

Les plaintes d’assurés aussi se multiplient. Notamment auprès de l’Union nationale des associations familiales (UNAF), l’association qui représente les familles, et d’Arnaud Chneiweiss, le Médiateur de l’assurance. Ce dernier les voit croître avec le total des saisines qu’il reçoit, passées de 15 000 en 2020 à 45 000 par an actuellement. Tandis que les rapports de superviseurs se succèdent pour établir un défaut de conseil, des démarchages abusifs et des clauses indues sur ces assurances.

En détail | Article réservé à nos abonnés Les contrats d’assurance obsèques seront plus lisibles et leurs garanties améliorées

D’abord, tout le monde n’a pas besoin d’un contrat obsèques. A la mort d’un proche, il est possible de prélever jusqu’à 5 830 euros sur ses comptes bancaires pour payer les pompes funèbres. « Ces contrats ne sont pertinents que pour ceux qui n’ont pas la capacité à épargner », résume Marion Chartier, du pôle prévoyance à la Médiation de l’assurance. D’autant que la Sécurité sociale prévoit aussi un capital-décès pour certaines catégories sociales, et certaines entreprises ont des contrats de prévoyance collectifs qui peuvent prendre en charge les frais.

Si vous souhaitez néanmoins souscrire un contrat, trois formules existent. Avec la cotisation unique, vous versez en une fois la somme pour payer vos obsèques et faire respecter vos volontés. Peu d’assureurs la proposent. CNP Assurances vient de s’y mettre, en novembre, « à la demande de [ses] clients », indique Céline Castel, sa responsable marketing produits.

Il vous reste 59.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version