vendredi, novembre 29

Pour sa « niche parlementaire », la France insoumise souhaitait faire abroger la réforme des retraites, jeudi soir à l’Assemblée nationale.
Le parti pouvait compter sur un vote du reste de la gauche et du Rassemblement national.
Mais le camp présidentiel a déposé des centaines d’amendements, empêchant la tenue d’un vote.

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La bataille des retraites

Malgré une majorité pour l’abrogation, la réforme des retraites demeure. Dans le cadre de sa « niche parlementaire », qui permet à un groupe de l’opposition de l’Assemblée nationale, une fois par mois, de décider de l’ordre du jour, La France insoumise a proposé un projet de loi pour abroger la réforme de 2023 qui a reculé l’âge légal de départ à 64 ans. 

Si le groupe pouvait compter sur le vote des autres partis de gauche et de l’extrême droite, le camp présidentiel a déposé des centaines d’amendements, empêchant la tenue du vote.

Promesse de censure en retour

À minuit, heure à laquelle les travaux devaient se terminer, les amendements déposés par la coalition gouvernementale n’avaient pas fini d’être examinés. La session parlementaire s’est donc terminée sans vote sur le texte, concluant une session de débats houleux , marquée par de multiples rappels au règlement et suspensions de séance.

« La macronie est finie et (…) le premier vote pour abroger réellement la réforme de la retraite à 64 ans, il est mercredi prochain , lors de la censure qui permettra à la fois de faire tomber le gouvernement Barnier mais aussi de défaire cette retraite à 64 ans dont personne ne veut », a vivement réagi la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, en se présentant à la presse à l’issue des débats.

La cheffe de file du RN, Marine Le Pen, dont le groupe avait proposé un texte similaire lors de sa « niche » le 31 octobre, a dénoncé sur X des « manœuvres d’obstruction » à travers lesquelles « la macronie a fait ce soir un bras d’honneur au débat démocratique ». Mais elle s’en est aussi prise à la gauche, qui avait refusé de voter le texte du RN « par pur sectarisme ».

En fin d’après-midi, les partisans de l’abrogation ont malgré tout remporté une victoire symbolique. Ils ont repoussé par 241 voix contre 100 des amendements par lesquels leurs collègues du « socle » gouvernemental voulaient vider le texte de sa substance. Cette « défaite cinglante pour le camp présidentiel » prouve qu’« il y a une majorité à l’Assemblée et dans le pays pour l’abrogation », s’est félicitée sur X la députée LFI Clémence Guetté.


A. Lo.

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