lundi, décembre 23

En meeting dans l’Arizona ce dimanche, Donald Trump a déclaré vouloir agir contre la communauté trans par décret dès le 20 janvier.
Le président élu souhaite notamment exclure ses membres de l’armée américaine et des écoles primaires.
Un sondage publié en décembre montre un électorat profondément clivé sur la question de la transidentité.

Donald Trump déclare la guerre à la transidentité. S’exprimant dimanche sur la scène de l’AmericaFest, un événement annuel organisé par les jeunes conservateurs à Phoenix, dans l’Arizona, le président élu a annoncé vouloir arrêter le « délire transgenre » dès son premier jour à la Maison Blanche, le mois prochain. Une nouvelle salve du camp républicain contre les droits de la communauté LGBT+.

Dès l’investiture le 20 janvier, « je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l’armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées », a-t-il martelé. « La politique officielle des États-Unis sera qu’il n’y a que deux genres, homme et femme« , a poursuivi le vainqueur de la présidentielle du 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

Le wokisme doit s’arrêter

Donald Trump

Outre-Atlantique, les républicains s’opposent aux droits LGBT+ dans les États qu’ils contrôlent et, au Congrès américain, des élus de droite ont voulu bloquer en novembre l’accès aux toilettes pour femmes du Capitole de la première femme transgenre élue à la Chambre, Sarah McBride. Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont autant sujets brûlants dans des États-Unis polarisés.

« Le wokisme doit s’arrêter« , a encore lancé Donald Trump dimanche. Emprunté aux luttes afro-américaines, ce terme est détourné par des élus et mouvements conservateurs pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un excès de militantisme à l’égard des revendications de minorités et des injustices sociales et climatiques. Pendant sa campagne, Donald Trump avait brandi l’épouvantail de ce que le camp conservateur voit comme le diktat de la bienpensance. 

D’après un sondage publié décembre aux Etats-Unis par l’institut YouGov, 35% des personnes interrogées estiment que la société américaine est allée trop loin dans l’acceptation des personnes transgenres, un score qui grimpe à 62% chez les électeurs républicains et retombe à 12% chez les électeurs démocrates. 32% en revanche estiment qu’elle ne va pas assez loin.

Sur des questions brûlantes dans l’actualité, 46% des sondés se disent favorables à ce que des personnes trans servent dans l’armée américaine et 32% se disent contre. 36% des sondés se disent favorables à ce qu’un citoyen puisse changer le genre indiqué sur ses documents d’identité et 40% se disent contre. 35% des sondés sont favorables à ce que les bibliothèques scolaires proposent des livres racontant des histoires trans et 47% se disent contre.


Jérôme VERMELIN

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