samedi, octobre 5

Dans un recoin de l’immense hangar blanc d’ArianeGroup aux Mureaux (Yvelines), un amas de tuyaux métalliques savamment assemblés surplombe une tuyère enrobée d’une cape de protection violette, la couleur des éléments à retirer impérativement avant le tir.

Cet énorme moteur dénommé Vulcain, bijou d’ingénierie à l’apparence rustique, est prêt à être intégré dans une fusée Ariane 6. Une fois construit, l’étage principal est placé dans un conteneur et transporté en Guyane par un navire hybride doté de voiles, puis assemblé avec les autres étages en vue du décollage.

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Pour faire face à la concurrence, l’entreprise européenne ArianeGroup, basée à Paris, promet de réduire le coût de fabrication de 40 à 50 %. La chaîne de production de la nouvelle fusée lourde européenne permet ainsi de travailler sur plusieurs exemplaires à la fois et d’augmenter les cadences. Des robots porteurs déplacent les éléments dans le hangar, alors que les portes blindées se ferment lors des essais de pressurisation des réservoirs.

Une succession de coups durs

Avec un premier créneau de lancement possible le 9 juillet, Ariane 6 accuse quatre ans de retard sur son planning. Certes, ce n’est pas mieux chez la concurrence, mais l’Agence spatiale européenne (ESA) a accumulé les coups durs. L’offensive russe de février 2022 en Ukraine a entraîné le retrait du lanceur moyen Soyouz, alors explo […] Lire la suite

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