Eric Ciotti, qui fera sa rentrée samedi, a déjà prévenu qu’il n’annoncerait pas son départ de la présidence de LR
Eric Ciotti, président de LR, qui a fait alliance avec le RN aux législatives, effectue samedi sa rentrée politique avec l’intention de se convertir en porte-drapeau d’une union des droites sur le modèle italien, malgré un espace politique réduit. Le député rassemblera ses partisans à Levens, dans son fief des Alpes-Maritimes.
Il entend y réitérer son appel aux électeurs de droite à le rejoindre, en leur proposant ce qu’il présente comme une « nouvelle offre » répondant « à l’aspiration d’une union des droites, qui est puissante » en France, affirme-t-il à l’Agence France-Presse.
A la tête d’un groupe de 16 députés, baptisé « A droite », il ne devrait pas ménager dans son discours ses anciens collègues de parti, qui comptent 47 députés et dont Laurent Wauquiez – qui nourrit des ambitions élyséennes – a pris la tête après les législatives. Il leur reproche d’avoir sauvé leur peau aux législatives, grâce « à une alliance avec Emmanuel Macron au premier tour, voire avec le Nouveau Front populaire au second, selon les circonstances ».
Accusé par Laurent Wauquiez de « traîtrise », méprisé par ses anciens collègues de parti, qui lui reprochent d’avoir fait alliance avec le RN en catimini, M. Ciotti prédit à ses anciens collègues qu’ils seront « aspirés dans la macronie à “l’insu de leur plein gré” ».
Le député des Alpes-Maritimes a d’ores et déjà coupé court à la rumeur selon laquelle il annoncerait à Levens son départ de la présidence de LR. « Ce n’est pas d’actualité », assure-t-il, entretenant ainsi la confusion à droite, au grand dam des dirigeants des Républicains, qui ont déjà tenté en vain à trois reprises de l’exclure et qui attendent que la justice se prononce à nouveau le 14 octobre.