vendredi, décembre 19
Devant un panneau d’affichage, lors d’une action menée par des militants de la coalition Stop Fast Fashion, près du BHV, à Paris, le 27 novembre 2025.

Au cinquième étage du BHV, à Paris, un homme est assis à son bureau flanqué du logo d’une célèbre marque de literie, mercredi 10 décembre. Il attend, seul, parmi les matelas du rayon vide. Face à lui, les escaliers mécaniques qui mènent au magasin Shein, installé au sixième étage. « Je vois les gens monter et descendre toute la journée, mais peu reviennent avec des achats », observe-t-il (les personnes dont le nom n’est pas mentionné ont requis l’anonymat).

Plus d’un mois après le choc de l’arrivée du géant chinois de l’e-commerce dans le grand magasin parisien, qu’en est-il du pari de son patron, Frédéric Merlin, président la Société des grands magasins (SGM), qui possède le fonds de commerce ? C’était le 5 novembre, dans un contexte de polémique intense liée en particulier à la révélation que Shein vendait des poupées pédopornographiques sur son site. Ce « buzz » a-t-il attiré ou fait fuir les clients ?

Ni une visite sur place ni un appel à la SGM ne permettent de lever le mystère. La marque chinoise, sollicitée par Le Monde, n’a pas souhaité répondre non plus. Le nombre de ventes réalisées par la première implantation physique de la plateforme restera un mystère. Seul le nombre de visites, qui a plafonné à 300 000 ce premier mois, a été dévoilé. Dans ce flou entretenu, les discours contradictoires résonnent à chaque étage du bazar.

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