lundi, décembre 8

Quatre personnes, identifiées par Israël comme des « combattants de l’unité d’élite du Hezbollah », ont été tuées samedi 1er novembre dans le sud du Liban, lors d’une frappe de drone contre leur voiture, à 35 kilomètres de la frontière. Trois autres personnes ont été blessées alors qu’un autre raid de l’aviation israélienne a également fait un blessé.

L’escalade militaire israélienne ne peut être séparée des pressions politiques et diplomatiques extrêmes exercées par les États-Unis sur les autorités libanaises afin qu’elles désarment le mouvement chiite Hezbollah et entament des négociations directes avec Israël. Le contexte actuel inquiète beaucoup les Libanais, qui craignent une offensive israélienne d’envergure contre leur pays, indique notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.

Les propos du ministre israélien de la Défense, samedi 1er novembre au soir, ne les ont pas rassurés. Israël Katz a menacé de bombarder Beyrouth en cas d’attaque du Hezbollah, et a annoncé une intensification des frappes dans le sud du Liban. « L’engagement du gouvernement libanais à désarmer le Hezbollah et le chasser du sud du Liban doit être pleinement tenu », a d’abord déclaré dans un communiqué le ministre israélien de la Défense, affirmant que le groupe « joue avec le feu » et que « le président libanais traîne des pieds. L’application stricte des mesures se poursuivra et sera renforcée. Nous ne tolèrerons aucune menace contre les habitants du nord » d’Israël, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a ensuite déclaré que le Hezbollah tentait de se « réarmer », en ouvrant la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. « Nous attendons du gouvernement libanais qu’il fasse ce qu’il s’est engagé à faire, c’est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l’autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu, a-t-il averti dimanche 2 novembre. Nous ne permettrons pas au Liban de redevenir un nouveau front contre nous et nous agirons comme il faudra. »

Les États-Unis réclament des négociations

Propos également inquiétants de la part de l’émissaire américain au Moyen-Orient Tom Barrack lors d’une conférence à Bahreïn samedi. L’envoyé de Donald Trump a qualifié le Liban d’« État failli » et a averti que Beyrouth « n’avait plus le temps » et doit entamer des négociations politiques directes avec Israël.

L’armée libanaise a déjà démantelé et dynamité la plupart des infrastructures militaires du Hezbollah au sud du fleuve Litani. Mais pour les Israéliens et les Américains, cela n’est pas suffisant. Ils exigent le désarmement du mouvement chiite dans tout le pays.

Les dirigeants libanais, eux, réclament des concessions de la part d’Israël, comme le retrait de cinq collines stratégiques occupées dans le sud Liban, avant de poursuivre le processus de désarmement.

À lire aussiLiban: des «civils» nommés au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu avec Israël

Share.
Exit mobile version