lundi, novembre 25

INTERNATIONAL – Alors que le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell a estimé ce dimanche 24 novembre que deux mois après sa dernière visite au Liban, le pays « est au bord de l’effondrement », des combats violents se poursuivent entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne.

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Après des frappes israéliennes meurtrières sur le Liban samedi, qui ont fait au moins 30 morts dans le sud et l’est du pays, Israël a indiqué que le Hezbollah au Liban avait tiré plus d’une centaine de projectiles vers son territoire, tout en interceptant une partie.

Environ 250 projectiles ont été tirés dimanche vers Israël par le mouvement islamiste Hezbollah au Liban, a annoncé l’armée israélienne à l’AFP, un des chiffres les plus élevés de ces dernières semaines. Les sirènes d’alerte anti-aériennes ont été déclenchées à plusieurs reprises dans de nombreuses régions du pays. Selon l’armée, le plus grand nombre de projectiles –350– avait été enregistré le 24 septembre 2024, quelques jours avant qu’Israël ne lance une offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban.

Selon le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, et certains hôpitaux, plusieurs personnes ont été blessées, dont un sexagénaire grièvement touché. Les sirènes d’alerte ont d’ailleurs retenti dans le nord et le centre du pays.

De son côté, le Hezbollah libanais, qui évoque une « opération complexe », a déclaré avoir lancé une « salve de missiles et un essaim de drones explosifs » sur une base de renseignement de l’armée israélienne dans la banlieue de Tel-Aviv, la deuxième attaque de ce type dans le secteur dimanche. Plus précisément, il s’agit d’une « une salve de missiles » sur « la base Glilot », le quartier général de l’Unité 8 200 du Renseignement militaire, a déclaré le groupe pro-iranien en guerre ouverte contre Israël.

La capitale libanaise encore touchée

Dans un communiqué séparé, il est précisé que des « drones explosifs » ont également été lancés vers une base navale à Ashdod, dans ce qui semble être une rare attaque sur le sud d’Israël depuis le début du conflit, le 23 septembre dernier.

En représailles, « des avions de combat israéliens ont lancé deux frappes violentes sur la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur de Kafaat » ce dimanche, selon un média d’État libanais. Alors que peu de temps avant, un appel de l’armée israélienne invitait à évacuer certaines zones de ce bastion du Hezbollah. Des images diffusées par l’AFPTV montrent de la fumée s’élevait au-dessus de la capitale libanaise après ces nouvelles frappes.

En réaction à ces attaques, le ministre de l’Education libanais, Abbas Halabi, a indiqué que « l’enseignement en présentiel » serait suspendu dans les écoles, instituts techniques et établissements d’enseignement supérieur privés à Beyrouth et dans les districts voisins de Metn, Baabda et Chouf. Cette mesure, prise en raison des « conditions dangereuses actuelles » et pour « garantir la sécurité des élèves », sera effective lundi et des cours en lignes seront proposés jusqu’à fin décembre.

Dans une autre attaque sur le territoire libanais menée par l’État hébreu, un soldat libanais a été tué et 18 autres blessés, dont certains grièvement, dans une position du sud du Liban, a annoncé l’armée libanaise dans un communiqué. « L’attaque de l’ennemi israélien a ciblé un centre de l’armée dans la localité d’al-Amiriyeh, qui a subi d’importants dégâts », selon ce texte.

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